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Publié le: 16/02/2017

Le projet SaniEst, lancé en juin 2014 sous financement de l’Union Européenne pour une période de trois ans vise le développement d'une offre et d'une demande de services pérennes d'assainissement dans 6 communes rurales à l'Est du Burkina Faso.

L’un des aspects clés de la pérennité est le financement de la continuité des actions en dehors et après les projets. Dans l’optique de mieux comprendre les différentes sources de financement locales mobilisables pour l’assainissement, une étude a été réalisée dans le cadre du projet pour identifier « Les opportunités locales de financement pour l’assainissement familial en milieu rural dans la Gnagna ». Les résultats de cette étude démontrent que, tandis qu’il est vrai que les ressources sont très limitées dans le contexte du milieu rural, des opportunités de financement endogènes existent bel et bien. Les communes disposent de revenus grâce aux transferts et aux taxes locales. Il existe des sources de financements potentiels au sein des communautés elles-mêmes que ce soit les revenus des ménages, ou des systèmes de solidarité non-monétaires souvent utilisés par exemple pour mutualiser la force de travail dans les champs. Au sein des communes il y a souvent des associations, ou des organisations confessionnelles qui sont sources de financement pour les actions de développement local. Hors des communes, les ressortissants, la diaspora et même la Responsabilité Sociale des Entreprises constituent tous des sources de financement possibles. Le rapport montre que le potentiel minimal de financement endogène pourrait s’estimer à 14.5 millions de FCFA (22,000 Euro) par commune et par an.

Mais comme tout dans la vie est une question de volonté, ainsi en est-il pour le financement de l’assainissement… le rapport souligne que pour que les communes affectent une part significative de leurs budgets à l’assainissement, que les ménages décident d’investir leurs revenus dans une latrine, que les actions de solidarité prennent pour objectif l’assainissement ou que les organisations de la société civile, la diaspora ou les partenaires du secteur privé voient l’assainissement comme une cible prioritaire, il faut une prise de conscience et un engagement à tous les niveaux !

Pour réaliser le potentiel des 14.5 millions de FCFA estimés et même d’augmenter ce chiffre, il faut donc,  dans les projets actuels, comme SaniEst, financés par les partenaires techniques et financiers, mettre un accent soutenu sur des actions de sensibilisation, de formation et de communication pour le changement de comportement afin qu’enfin tout le monde, des autorités jusqu’aux enfants, veuille consacrer l’argent nécessaire à bénéficier d’un environnement sain et salubre. 

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