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Publié le: 21/04/2012

L’eau est la première matière utilisée pour les naissances, elle est la première chose utilisée lors d’un décès, elle est présente dans les cérémonies traditionnelles (comme le mariage, les funérailles) et cette expression populaire illustre bien son importance « l’eau c’est la vie ». Mais au delà de son importance reconnue par tous, l’eau devient de plus en plus rare dans nos communautés surtout dans le sahel. L’eau potable est devenue une denrée extrêmement rare que des populations pendant la saison sèche peuvent faire des distances longues pour s’en aprovisionner. Des familles entières se déplacent au moment du mois d’Avril surtout pour la recherche d’eau. Les quelques rares villages qui possèdent des forages, sont souvent des privilégiés mais aussi envahi par des voisins et cela peut causer d’énormes conflits.

L’absence de l’eau pour des besoins essentiels à souvent provoqué des divorces dans les foyers et des conflits interminables entre époux et épouses. Elle a même été la source de plusieurs accidents graves. C’est l’histoire vécue par ce village à Sakoula à une trentaine de kilomètre de Djibo dans le sahel du Burkina Faso en Avril 2010.

Dans ce village point de forage, n’en parlons pas de connexion au réseau de distribution d’eau potable. Les populations se déplacent  à plus de 20 kilomètres dans un village voisin qui possède un forage pour avoir de l’eau potable. En temps hivernal, les communautés se rabattent sur l’eau de la petite mare du village qui est souvent sources de maladies. Mais en Avril l’eau de la mare tarie totalement.  Alors les populations creusent de petits puits traditionnels pour recueillir l’eau de la source. 

Mais il arrive que pour avoir l’eau de ces puits il faut attendre souvent 48heures ou plus. Il arriva un jour ou un vieux du nom de SIDI qui avait reçu des étrangers venu de loin pour lui rendre visite, chercha de l’eau partout, même chez les voisins pour accueillir ses étrangers,mais rien . Aucune famille aux alentours ne disposait de l’eau. Toutes les femmes et les enfants étaient allés à la recherche d’eau de boisson. Le vieux décida d’aller à la mare pour chercher un peu d’eau avec son puisard. Arriver il constater qu’il n’y avait pas suffisamment d’eau dans le puits. Il s’assit pour attendre un instant, le temps que l’eau remonte  du puits.

Malheureusement l’attente était longue  et le vieux  s’endormi  à coté du puits. Puis à un moment il se leva brusquement, mais il fait une chute au fond du puits. Il n’y avait personne à coté. Les étrangers qui étaient restés à la maison alertèrent les voisins de l’absence prolongée du vieux. Personne ne s’imaginait qu’il était parti au puits. Heureusement des enfants l’on vu se diriger à la mare.  Ils conduisirent les gens  à ce niveau. Après avoir fait plus de 3 heures au fond du puits on a pu le repérer et le faire sortir. La chute dans le puits de plus de 10m lui a causé une double fracture à la jambe et au bras. 

Il y a eu  plus de peur que de mal car le vieux s’es remis au bout de 6 mois. Alors tout le village se regroupa pour une cotisation. Famille par famille, personne par personne, les villageois ont fait appel à leurs fils qui sont installés ailleurs. Ainsi la communauté a pu réaliser deux forages. Avec l’aide d’une structure de la place ils ont pu avoir un troisième forage. Dans  ce village l’aventure du vieux à fait prendre conscience d’abord de l’importance de l’eau mais aussi que les populations peuvent eux même être le moteur du développement. Comme il le dise eux même aujourd’hui   «  il a fallu qu’un de nos vieux frôle la mort pour la recherche de l’eau pour que l’on sache que la soif autant que la recherche de l’eau peut être source de mort ».

Pour nous ils n’y  pas de ressources meilleurs que l’eau potable. Les gens se tuent pour de l’or, du diamant, de l’argent, privez les seulement de l’eau potable seulement en 24h ils tronqueront  100 Kara de diamant ou 1 kg d’or pour 1 litre d’eau. Nous devons plus nous battre pour plus d’eau que de matériels  luxueux. Des Etats et même de individu  dépensent des sommes faramineuses pour du matériels de luxes, des choses que les Hommes peuvent vivre sans en disposer. Mais plusieurs milliers d’êtres soufrent du manque d’eau potable qu’une simple prise de conscience réel de la situation pourrait résoudre.

Chaque année des discussions sont faites, des solutions sont trouvées, mais les actions trainent. La question est pourquoi ? Pourquoi l’humanité qui ne peut vivre sans eau relègue les problèmes d’eau au second plan. Si les Etats s’organisaient autour de l’eau comme ils s’organisent autour du sports, la guerre, le divertissement aucun n’être humain ne souffrira plus de manque d’eau.

SAWADOGO Kiswendesida Histoire envoyée pour le concours, avril 2012

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