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Publié le: 27/03/2014

Participants au colloque de l’IRC sur le suivi de la fourniture de services d’AEP pérennes, Addis-Abeba, Avril 2013. Photo : Ermias Woldeamlak

Les gouvernements ne se contentent pas d’investir d’avantage dans les systèmes de suivi nationaux ; leur rôle central dans le suivi à l’échelle du pays est aussi largement accepté. Cependant, cette acceptation s’accompagne d’attentes en termes de bonne gouvernance et de transparence.

Le suivi, c’est de la politique : les calendriers et le pouvoir exercent une influence sur ce qui est suivi et sur la manière dont les résultats sont utilisés. Les systèmes nationaux vont au-delà du suivi du secteur de l’AEP et devraient également inclure les données des donateurs et des ONG.

Nous pouvons tirer de nombreuses conclusions du colloque qui a rassemblé plus de 400 participants issus des agences des Nations Unies, des gouvernements, des donateurs, des ONG et des organismes de recherche. Accueilli par le Gouvernement d’Ethiopie et organisé par IRC et ses partenaires, le colloque Suivi de la Fourniture de Services d’AEP pérennes s’est tenu du 9 au 11 avril 2013 à Addis-Abeba.

Les présentations, les documents et les discussions du colloque se sont focalisés sur six grands thèmes : suivi des financements pour l’accès aux services, suivi national des services d’eau en milieu rural et dans les petites villes, suivi-évaluation de projets, technologies de l’information et de la communication (TIC) pour des services pérennes, suivi des services d’hygiène et d’assainissement, mise en cohérence des différents niveaux de suivi.

Suivi de projet

Les donateurs individuels et institutionnels mettent au défi les ONG de mieux rendre compte de leurs actions. Cela a conduit à des innovations de suivi des projets ascendant par les TIC. Les outils et analyses de données étaient, jusqu’à présent, placés au centre de toutes les attentions ; mais aujourd’hui, les énergies se concentrent sur le renforcement des capacités d’analyse et l’utilisation les résultats du suivi pour que de meilleures décisions soient prises. Cette démarche doit aller encore un cran plus loin afin que le suivi de projet utilise, soutienne et renforce les systèmes de suivi nationaux.

Cohérence mondiale-régionale-nationale

Les discussions en cours sur l’agenda de développement post-2015 remettent en cause les orientations du suivi mondial d’AEP. Voulons-nous plus de cohérence ou plus de complexité/flexibilité afin de s’adapter aux priorités nationales ? Devrions-nous passer d’un suivi mondial à un suivi régional ?

 

Les deux principaux programmes mondiaux  – GLASS(Analyse et évaluation mondiales de l’assainissement et de l’eau potable) et le programme de suivi commun WHO/UNICEF (en anglais -JMP) – continuent d’évoluer pour répondre à ces questions. Les programmes GLASS et JMP sont perçus comme des actions distinctes avec des préoccupations distinctes.

Financement

La terminologie financière dérivée du projet WASHCost de IRC sur l’analyse des coûts à long terme se répand désormais dans le secteur. De plus en plus de données sur les coûts et sur le rapport qualité-prix sont récoltées. On trouve des exemples qui montrent comment les outils financiers et les données financières peuvent être employés aussi bien dans les politiques nationales que pour la fourniture de services locaux. Ce que l’on ne sait pas encore vraiment, c’est combien doit ou devrait coûter réellement le suivi (pérenne).

Suivi des ressources humaines

Ironiquement, nous avons moins de données sur les ressources humaines dans le secteur de l’AEP qu’il a 20 ans, après la collecte de données du programme mondial de suivi pré-JMP. Les nouvelles initiatives de collectes de données sur les ressources humaines avancent, mais elles restent à un stade précoce. Les indicateurs et les jalons ont besoin d’être redéfinis ; il n’est pas certain que les bonnes personnes avec les bonnes compétences occupent les postes adéquats.

Assainissement et hygiène

Au sein du secteur, il est question depuis de nombreuses années des services d’eau, alors que les discours sur l’assainissement et l’hygiène en tant que service n’apparaissent que maintenant. Un autre aspect émergent est le suivi post-ODF (sans défécation à l’air libre). 

Puisque les services d’hygiène sont à la fois un coût et un bénéfice public et privé, le consensus est d’utiliser les fonds publics pour la promotion de l’hygiène, et de laisser les utilisateurs payer des produits tels que le savon. La question se pose alors de savoir comment nous pouvons vérifier que les investissements dans l’hygiène ont un impact. La solution pourrait être l’utilisation d’indicateurs de substitution sur le lavage de main pour mesurer les changements de comportement à grande échelle.

Il existe un intérêt croissant pour des approches de l’assainissement plus commerciales. Cela demande une bonne compréhension et un suivi des besoins à la fois des consommateurs et des fournisseurs du secteur privé.

Multiplication des outils liés à la durabilité

Susan Davis, de Improve International, a publié récemment une liste de 11 outils de cadrage pour les services d’AEP. L’impression était que nous devions simplement laisser les meilleurs outils émerger et les utiliser.

Une autre conclusion est que l’implication des différentes parties prenantes est plus importante que les outils eux-mêmes. Puisqu’une grande partie (voire la totalité ?) des outils n’étaient pas développés localement, leur appropriation soulevait des questions.

Document originel en anglais "A central role for government in monitoring sustainable WASH services"

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