La gestion des déchets solides demeure une équation sans réponse dans plusieurs cités africaines où plus de 80 % des déchets sont anarchiquement déversés dans les rues, les caniveaux, les cours d’eaux ou à l’air libre. Ce qui présente des répercussions environnementales énormément néfastes.
Publié le: 09/03/2011
Plusieurs familles sont privées de poubelles familiales et des canaux de conditionnement des eaux usées et évacuent donc leurs déchets dans les rues ou les canalisations des eaux usées.
En effet, Bukavu est l’une des villes de la RDC constituée de trois municipalités qui fait face à une urbanisation rapide due à l’exode rural, aux mouvements de déplacés de guerres et l’augmentation des niveaux de pauvreté résultant des crises de guerres qui ont dévasté le pays. Le développement progressif des activités économiques est l’un des facteurs qui contribue à l’accroissement de volume d’émission de déchets urbains, industriels et commerciaux. Les technologies de collecte, traitement et recyclage des déchets restent rudimentaires. Des programmes spécifiques publics centrés sur la gestion de déchets solides sont quasiment absents.
Plus particulièrement, dans les régions émergeant des conflits armés, la gestion de déchets n’est pas perçue comme une urgence humanitaire malgré l’impact significatif des mouvements de réfugiés sur la production et le système de gestion de déchets. Le service municipal d’assainissement souffre de faibles capacités institutionnelles et de difficulté à financer les opérations des services de gestion de déchets en milieu urbain. Le service public d’habitat et de sanitation est inactif et incapable d’organiser et de financer la gestion de déchets urbains.
Face à l’inaction du service municipal d’assainissement, le service de gestion de déchets est assuré par les sociétés privées, les clubs de jeunes, les associations non gouvernementales et les groupes de recyclage des déchets solides. Cependant, la coordination de différentes pratiques et actions de gestion de déchets solides reste inexistante. La pérennité des pratiques, des systèmes et mécanismes existants de gestion de déchets est également un défi à relever. Les pratiques des associations non gouvernementales et des clubs d’assainissement consistent à mobiliser les habitants pour un ramassage familial et collectif des déchets une fois la semaine ou à encourager l’incinération, la réutilisation ou le recyclage des certains déchets. Cette activité coïncide avec la décision des autorités municipales de consacrer les travaux obligatoires d’assainissement (Salongo) le samedi de chaque semaine.
Quoi qu’il en soit, ces associations communautaires ne disposent pas de site d’évacuation finale, des moyens de financement important et de matériel nécessaire. De plus, leurs méthodes de travail sont parfois moins structurées et les modalités de participation des usagers ne sont pas suffisamment bien définies. Cependant, les attitudes et les connaissances concernant les bonnes pratiques communautaires de traitement des déchets restent défavorables.
Les méthodes d’information, de communication et d’éducation à la gestion de déchets solides restent inefficaces, peu participatives et moins aptes à provoquer des changements positifs. En plus, des sociétés privées commerciales sont aussi actives dans le secteur de gestion de déchets urbains. POUBEL NET et GAV Assainissement constituent l’une des sociétés privées actives dans la gestion des déchets de la ville de Bukavu. Les frais d’usage variant de 5 à 20 dollars américains par mois sont considérés comme étant moins adaptés au niveau de revenu de la majorité de la population. Les usagers sont constitués de ménages, hôpitaux, des ONG, des sociétés privées et publiques.
Le ramassage des déchets est effectué chaque mercredi et samedi à l’aide des camions grace aux techniques incluant le triage, le compostage et la collection. Ces sociétés disposent d’un site d’évacuation finale de plus de 100 hectares et distribuent les produits de recyclage aux paysans ou les utilisent pour l’horticulture. Cependant, elles ne disposent pas de canaux de communication appropriés et n’ont pas encore réussi à assurer l’intégration adéquate de la composante éducation environnementale dans leurs activités. Aussi, ces sociétés manquent des stratégies claires pour prévenir ou atténuer l’impact de sites d’enfouissement final sur les villages environnants. Les sociétés privées font face à plusieurs difficultés notamment l’insuffisance d’équipements, des taxes cumulatives imposées par l’Etat et l’incapacité de gestion de déchets non biodégrables.
Le plus grand gap est que les sociétés privées de gestion de déchets ne couvrent qu’une seule municipalité soit moins de 2 % des besoins de la ville. La collaboration entre les sociétés privées, les ONG, les municipalités et les acteurs communautaires se focalise sur l’échange d’information et l’inscription de nouveaux usagers au service de collecte de déchets. En même temps, il existe un réseau informel de gestion de déchets incluant les ONG, les municipalités et les sociétés privées. En dépit de certains changements positifs réalisés notamment l’amélioration progressive des attitudes et des connaissances concernant les bénéfices d’une gestion adéquate des déchets, la mise en place d’un système d’un financement durable et équitable reste une question sans réponse.
En définitive, les mesures ci – après sont susceptible d’aider à surmonter les barrières pour une gestion appropriée de déchets solides :
Auteur: Pierre A- Panda, Sécretaire Executif Réseau '' Arche Verte '' ARV / GREEN ARK NETWORK ( GRAN) T 243 (0) 99 891 30 53 / 81 373 14 62 Courriel : pierrepanda@gmail.com
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