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Publié le: 09/03/2012

Secteur 19 de Ouagadougou, à la cité dite de l’espérance. Les habitants souffrent du manque criard d’eau. Bien que connectés au réseau d’adduction en eau de L’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina (ONEA), les habitants de ce quartier ne disposent de l’eau courante que 2 heures sur 24 heures de la journée et veillent la nuit pour s’approvisionner en cette denrée rare. M. Zala habitant de la zone et invité à la 3ème édition des palabres de l’eau approuve : « on a déménagé dans ce quartier depuis un an et il faut toujours se lever tôt ou tard la nuit pour s’approvisionner en eau ».

Cette photographie du manque d’eau rendu public grâce à un reportage télévisé de Pascal Kané, journaliste reporter à la télévision nationale du Burkina s’est invité à la 3ème édition des palabres de l’eau où étaient présents les médias de la presse écrite et audio-visuelle ainsi que des professionnels du secteur de l’eau et l’assainissement au premier rang desquels l’ONEA : « ces difficultés sont surtout dues à des travaux en cours dans le barrage d’approvisionnement de Ziga et dès que ces travaux ont pris fin, l’approvisionnement a repris sont cours normal. » explique le représentant de l’ONEA.

Autres difficultés ralentissant le service d’eau évoquées dans les débats sont aussi la dépendance énergétique. L’approvisionnement en Eau étant étroitement lié à la fourniture de l’électricité pour le traitement des eaux, lorsqu’il ya délestage il ya répercussion sur le service d’eau. C’est pourquoi l’on constate une permanence de coupure d’eau en temps de délestage prolongé. Pour résoudre cette indépendance vis-à-vis de l’électricité, l’installation de groupe électrogène est une alternative qui cependant reviendrait plus cher à l’ONEA et aux Usagers. L’urbanisation anarchique des villes, l’insuffisance de l’investissement dans le financement et la subvention sur le prix de l’eau sont d’autres facteurs limitants qui ont fait l’objet de débats.

Selon M. lamine Kouyaté, président du conseil National de l’eau du Burkina, il ne manque pas de difficultés en matière d’approvisionnement en eau, c’est seulement à travers la communication qu’on peut faire comprendre les clients, car l’insuffisance de la ressource doit aider l’ONEA à mieux la gérer.

« palabres de l’eau » est une initiative née pour cerner le problème de l’eau et de l’assainissement au Burkina, par le biais du Réseau d’information et de Communication pour l’Hygiène , l’Eau potable et l’Assainissement (RICHE), membre du réseau des centres de ressource du Burkina (RCR-BF). C’est un lieu où professionnels de medias et acteurs de l’eau et l’assainissement se retrouvent pour des débats et des discussions afin de trouver des solutions adéquats pour résoudre certaines difficultés dans le secteur de l’eau et l’assainissement. Au sortir de cette troisième rencontre des « palabres de l’eau » les professionnels des medias et les acteurs de l’eau potable et l’assainissement se sont engagés à outiller les populations en informations sur l’eau et l’assainissement. Tous doivent poursuivre la pression et le plaidoyer en faveur de l’eau.

Par : Valérie Sorgho/Koutou, Communicatrice, Représentation Nationale du Burkina.

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