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Publié le: 23/03/2012

Une équipe de IRC et l'équipe "Eau Sahel" d’Eau Vive visitent une pompe à eau dans le village de Lamana, Burkina Faso.

Au Burkina Faso, IRC travaille en partenariat avec l’ONG française Eau-Vive, et l’appui de la Direction Générale des Ressources en Eau. L’objectif principal est de renforcer les modèles de gestion existants pour améliorer la durabilité de la fourniture des services d’eau potable en milieu rural et péri-urbain. A terme, les résultats  pourront être adaptés et répliqués ailleurs en Afrique de l’Ouest, notamment dans la zone Sahélienne. L’approche utilisée au Burkina Faso s’inspire de Water Services That Last, une initiative de IRC qui vise à améliorer la durabilité de l’approvisionnement en eau potable grâce à l’adoption d’une approche centrée sur la fourniture de service. Cette initiative est également en  cours au Ghana et en Ouganda, dans le cadre du projet Triple-S.

Les activités de recherche se concentreront sur la région administrative du Sahel. Cette région fait partie du  Sahel, zone climatique aride qui s’étend de la Corne de l’Afrique à l’océan Atlantique

Amélie Dubé, chargée de programme pour l’équipe Afrique de IRC, affirme que  la région du Sahel « offre l’occasion d’examiner les conditions pour la fourniture de services d’eau durables, dans une région où l’eau est rare, un défi commun à toute la zone du Sahel ». En outre, la région du Sahel au Burkina Faso bénéficie des retombées d’un projet de mise en œuvre de la réforme du secteur. Ainsi, les structures institutionnelles comme les associations d’usagers de l’eau (AUE) et les comités de gestion sont en place, même si elles ne sont pas pleinement opérationnelles. La délégation de gestion de services  à des opérateurs privé et public fait aussi partie des acquis du projet de mise en œuvre de la réforme.

La première année, le projet va étudier les modalités de gestion de service et les niveaux de services fournis, indique Mme. Dubé. « Nous allons faire l’état des lieux des modes de gestions existants et des niveaux de services rendus aux populations: Comment les communes et les acteurs locaux se partagent la gestion du service, comment les communes suivent les performances des opérateurs privés et des AUE et comment les communes effectuent le suivi des pannes et des réparations et planifient les réhabilitations  et la construction d’ouvrages ».

Au cours des années suivantes, l’équipe IRC-Eau Vive travaillera avec les communes et les opérateurs, ainsi qu’avec l’antenne régionale de la Direction générale des ressources en eau, pour mieux répondre aux besoins et corriger les faiblesses des dispositifs de gestion de première génération.

“Bien que nous ayons une idée des problèmes rencontrés par les communes, les institutions locales, les opérateurs et les populations, il est difficile à ce stade d’en dire plus sur les prochaines étapes. Cela dépendra des résultats de l’état des lieux et des priorités locales”, dit Mme Dubé. Au cours des quatre prochaines années, elle espère que les communes et les fournisseurs de services seront en mesure de mieux planifier, entretenir,  réguler et financer la réhabilitation et la construction des infrastructures. L’objectif ultime, rappelle Mme Dubé, est  « de faire en sorte que le plus grand nombre de personnes, idéalement toutes, bénéficient d’un accès fiable et durable à l’eau potable”

Dr. Patrick Moriarty, directeur du projet Triple-S à IRC, se félicite du déploiement de l’initiative au Burkina Faso dont « le secteur de l’eau est dynamique, évolue rapidement et où IRC travaille depuis de nombreuses années. Le programme  WA-WASH nous permet d’explorer les modèles de fourniture de services d’eau dans un troisième pays. »

Les leçons du Burkina Faso, ainsi que les leçons tirées du projet Triple-S  au Ghana et en Ouganda, vont permettre de développer et de partager des connaissances sur les modèles et les mécanismes de fourniture de services afin d’aider le secteur à mieux développer, maintenir et étendre les services d’eau potable.

Le lancement de WA WASH au Burkina Faso est aussi pour IRC l’occasion de développer ou de consolider des partenariats avec des organisations  aux vues similaires et aux expériences complémentaires. « Ce qui est particulièrement prometteur, c’est la possibilité de faire connaitre l’approche service et de développer des partenariats avec des organisation engagées dans le monde francophones”, dit Dr. Moriarty.

Dans le cadre du programme WA WASH, IRC va est aussi responsable du renforcement des capacités des acteurs locaux au Burkina Faso, au Niger, au Mali et au Ghana, et  de la gestion et du partage des connaissances  dans les quatre pays.

Le programme WA-WASH couvre plusieurs dimensions de l’AEPHA: la couverture en assainissement en milieu rural, le renforcement des capacités, les modalités de gestion des services d’eau à différentes échelles, le partage des connaissances, et l’approvisionnement en eau multi-usages (domestique et productif). WA WASH est financé par USAID, coordonné par le  consortium américain Global Water for Sustainability (GLOWS) de FIU, et se déroulera jusqu’en juillet 2015. Outre IRC, les partenaires du programme sont WaterAid, Care, Winrock, BPD, Unesco-IHE, Rain Foundation, SKAT and IWA.

Par : Angelica de Jesus, responsable projet, IRC et Sarah Carriger, Consultant

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