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Publié le: 26/11/2013

Mais des toilettes payantes 50 FCFA pour avoir accès aux toilettes publiques.
 

C’est le résultat d’un contrat passé avec une société privée. Ce projet pilote devrait en principe conduire le ministère camerounais du développement urbain et de l’habitat à doter les grandes villes du pays de toilettes mobiles. Pour Georges Mahu Nguimbous en charge du service hygiène et assainissement de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) ce « prix du service est symbolique afin de rendre l’utilisation de ces toilettes accessibles à tous. » Des projets communautaires souvent subventionnées par des partenaires extérieurs.

Ces initiatives ne peuvent cependant pas faire oublier que l’assainissement reste encore largement délaissé par les Etats. Et ceci en dépits des engagements qu’ils prennent ci et là. 2008 à Durban en Afrique du Sud lors de la seconde conférence panafricaine sur l’Assainissement et l’Hygiène, Les Etats y avaient promis d’investir 0.5% de leur PIB dans le domaine de l’Assainissement. Cet engagement aurait permis au Cameroun de rendre totalement gratuite l’accès à des milliers de toilettes à travers le pays. En 2012, la Banque mondiale a rapporté qu’aucun pays n’y était encore parvenu. Parmi les raisons discutables avancées par la majorité des dirigeants, figurent la crise économique mondiale à laquelle il faut ajouter les instabilités politiques qui constituent des freins dans les initiatives de développement. Ça bouge certes, mais nous en voulons plus en référence à ces mêmes engagements.

1USD=500fCFA. S’il faille faire les calculs arithmétiques, c’est un bel investissement que la société privée vient de s’octroyer au nom de l’assainissement au Cameroun. 50 fCFA par usage multiplié par la population de Yaoundé évaluée à 2 600 millions d’habitants après Douala et par le nombre de postes mobiles estimé à 10 par Arrondissement de Yaoundé. A rappeler que la Société Hysacam  a quant à elle aussi trouvé son or dur sur les ordures. L’entreprise camerounaise depuis quarante-trois ans effectue un travail louable qui couvre en effet toute la chaîne des déchets au Cameroun, de la collecte à la valorisation en passant par le traitement.  Après l’opération « Plastic-Récup », nos encouragements militent pour l’intégration de la composante : assainissement afin de rendre nos cités belles et non des poubelles…

De l'article originel 237online.com de Eddy Patrick Donkeng.

Nouvelle analogue : La société Hysacam porte son capital social à 5 milliards de FCFA, Investir au Cameroun, 17 décembre 2012.

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