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Publié le: 05/04/2011

La disponibilité en eau dans la commune de Savalou, au Bénin, pendant les mois de décembre à mai est problématique. Pendant cette longue période, tous les puits domestiques n’ont point d’eau ; le niveau d’eau dans les quelques cours d’eau pérennes baisse de façon drastique de sorte que la fourniture d’eau courante devient aléatoire. Cependant quelques puits, que l’on peut pratiquement compter sur les doigts d’une main, continuent d’assurer l’alimentation en eau. Entre autres, le puits dit « du roi » (ahosudoto, en langue locale).

Le puits du Roi a été foré et mis en service dans les années 1920 avec l’aide de l’administration coloniale et à la demande du roi Goumoan. L’ouvrage a été réalisé dans des travaux d’utilité publique par des prisonniers de droit commun, dénommés à l’époque ‘prisonniers civils’.

D’une profondeur de 15 m et d’un diamètre d’environ un mètre et demi, ce puits creusé dans un sol granitique est situé à 200 m du palais royal de Savalou lui-même adossé à la colline, ce qui lui a conféré cet autre nom de « puits du palais royal ». Il est alimenté en permanence par un lac d’eau situé dans la colline selon le principe des vases communicants. Il est intarissable : l’eau y est disponible toute l’année, ce qui en fait une manne pendant les mois chauds de l’année.

Le puits du roi demeure ainsi l’un des rares ouvrages de sa génération à avoir connu pareille longévité. À la fin de la décennie, il fêtera ses cent ans d’âge. Un siècle de fidélité et de générosité.

Lire l’article en intégralité, Aqueduc, Lettre du Bénin, 7 février 2011

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