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Publié le: 11/04/2011

Les politiciens ne veulent pas être associés à des choses qui sont désagréables. Il est important de soutenir et de mobiliser les hommes politiques pour qu’ils apprennent comment on peut améliorer la gestion de l'eau et améliorer l'environnement.

Ces deux leçons importantes pour les défenseurs du secteur de l'eau ont émergé de la conférence de Décembre 2010 "Gestion durable de l'eau dans les villes : Participation des acteurs pour un changement réel", tenue à Saragosse, en Espagne. Elles sont sorties des discussions sur les opportunités et les défis politiques pour la gestion durable de l'eau dans les villes.
 
 Les autres leçons politiques comprennent :

  •  Des messages positifs sont décisifs.
  • Sensibiliser le public. La volonté politique commence avec la population.
  • Adaptez votre démarche. Les cadres politiques diffèrent d’un pays à un autre.
  • Engager et traiter les politiciens comme des parties prenantes. Les politiciens ont intérêt à fournir de l'eau à la population.
  • Trouver des politiciens qui peuvent influencer les changements dans les cadres juridiques.
  • Mettez en évidence les avantages à engager les politiciens.
  • La science met en confiance – C'est quelque chose sur laquelle les politiciens comptent.
  • Les politiciens peuvent n’être que «des approbateurs de décision », tandis que les fonctionnaires peuvent être mes principaux décideurs. Ces derniers peuvent être plus faciles à engager aussi, donc voilà une bonne tactique.
  • Il est important que les bonnes choses ne soient pas compromises par les changements politiques – elles doivent être institutionnalisées.
  • Sensibiliser et former des alliances, avant de vous lancer sur des questions difficiles et controversées.

La Mairie de Saragosse, le Programme de la Décennie de l’Eau 'sur le Plaidoyer et la Communication de l’ONU, le Consortium SWITCH et l'Organisation des Nations Unies pour les Etablissements humains (ONU-HABITAT), ont organisé cette conférence de cinq jours, les 13-17 Décembre 2010 pour contribuer à la gestion durable de l'eau dans les villes. Elle a regroupé des experts, des responsables de collectivités territoriales, des spécialistes de médias, les principaux opérateurs de l'eau et des représentants politiques des villes et des groupes d'intervenants pour discuter des questions, proposer des mesures concrètes pour faire avancer le plan d’action international et partager des solutions pour mobiliser les parties prenantes. Cet événement a également servi d’étape intermédiaire dans les préparatifs de la Journée mondiale de l'eau 2011, qui se concentre sur la gestion des eaux urbaines.

L’engagement politique et des médias a été la principale cible
Les organisateurs de la conférence ont ciblé les hommes politiques et des médias en passant une journée avec chacun des deux groupes à discuter avec eux de la meilleure façon de les mobiliser pour une gestion plus durable de l'eau de la ville. Sur les 157 participants, 23 étaient des représentants politiques, tels que les maires et les conseillers, 26 étaient des administrateurs de haut niveau dans l'administration publique, 18 étaient des experts en matière de médias et de communication (mais seul 8 d'entre eux étaient des journalistes indépendants).

"S'ils veulent que les hommes politiques s'engagent, pourquoi organisent-ils une visite de terrain séparée pour eux seuls ?", a demandé à l'un des représentants politiques dans le bulletin quotidien de la Conférence.

Des leçons de l’engagement des médias
Il y avait aussi des leçons sur la façon de traiter avec les médias - et comment ne pas le faire !
Dalia Abdel-Salam, de l'Egypte, a déclaré : «Parfois, en tant que journaliste nous nous retrouvons en grande difficulté. Les experts s'attendent à ce que les journalistes parlent de leurs recherches dans leurs articles, mais ils n'essaient pas de simplifier leurs recherches -. Et les rendre accessibles au lecteur "
 
Rebecca Munetsi, de la Namibie, a besoin bonnes munitions pour s’assurer que ces récits seront bien utilisés. "Le problème que j’ai en face vient de la salle de rédaction. C'est de là que vient la pression. Pour les gens qui y travaillent, l'eau est une vieille histoire. Il me faut toujours convaincre mon éditeur. "
 
Roel Landingin des Philippines a insisté qu'on ne peut pas simplement s’attendre à ce que les journalistes écrivent ce que vous souhaitez. Ils ont leur propre avis.

« Nous sommes dans deux mondes vraiment différents. Nous avons deux programmes différents. Il est bon de le savoir pour opérer un engagement réaliste. Il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’un bon journaliste ne fasse que répéter, mais qu’il s’approprie et ajoute de la valeur à une histoire. Ils ne choisissent pas l'histoire voulue. Cela peut être bon et mauvais. Vous ne pouvez pas espérer les utiliser ».
 
Cela signifie qu'il y a des tensions entre le métier de journaliste et celui d'être défenseur d’une cause

Points forts de l'entretien avec Syeda Amna Nasir (Pakistan)
Syeda Amna Nasir est journaliste indépendante au Dawn et The News International au Lahore et Karachi, Pakistan. Elle est également pigiste pour [www.centralasiaonline.com/en]. Elle a fait de bons commentaires sur le rôle des médias dans la production de rapports sur l'eau et l'assainissement dans un entretien avec le Quotidien de la Conférence.
 
Quel est le principal défi qui se pose aux médias dans leurs comptes rendus des questions de l'eau et de l'assainissement (en particulier au niveau de la ville) ? 

« Les départements et les responsables concernés ne se donnent pas la peine de partager de l'information. Un journaliste rigoureux et responsable couvrira la réalité sur le terrain, en renforçant la compréhension du grand public ».

Interrogé sur la question de savoir comment les médias pourraient contribuer aux changements politiques de l’eau au niveau de la ville, elle dit :
 

« Il nous faut couvrir tous les aspects du scénario de l’eau : la santé humaine, la santé des écosystèmes, l'utilisation durable et l'économie, les dangers et les prévisions environnementaux, les engagements mondiaux de l'eau ».
 
« Les médias peuvent jouer le rôle de relais  en rendant compte des techniques agricoles peu économiques, des fuites dans le réseau d'irrigation, du changement climatique et de la surexploitation ou la pollution des aquifères naturels et autres plans d'eau. Nous aidons à éduquer les gens à lutter contre le gaspillage d’eau ; les conflits futurs prendront leur racine dans des différends sur l'eau et nous faisons prendre conscience au public les liens entre l'assainissement et la santé. La sensibilisation des médias est nécessaire à l'occasion pour renforcer le flux de communication. Grâce à la coopération des médias et à la production des intrants dans les programmes de radio et de télévision ainsi que des articles de journaux, la visibilité du travail des coalitions va s’améliorer ».
 
Comment les autorités locales et les autres parties prenantes aident les médias à mieux communiquer sur les questions d'eau et d’assainissement ?
« La plupart du temps, ils sont réticents à partager l'information puisqu’ils ne sont pas sûrs quant à la façon dont les médias vont se servir de l'information donnée. Les gouvernements et les agences internationales devraient encourager les médias électroniques à inclure les messages apparentés à l'assainissement et à la gestion de l'eau dans leurs programmes de divertissement et à élaborer des programmes éducatifs sur l'assainissement, la gestion de l'eau et les questions liées à la santé ».

Author: Petra Brussee et Dick de Jong

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