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Publié le: 27/03/2013

Christian Jaurès Mouloki, Eau et assainissement à Helvetas Swiss Intercoopération.

Christian Jaurès Mouloki est le Coordonnateur Eau et assainissement à Helvetas Swiss Intercoopération. Participant à la revue annuelle du PN-AEPA/PAGIRE, il nous livre dans cet entretien l’importance de la revue et profite pour lancer un appel en faveur d’un cadre d’intervention unifié.

Pouvez-vous nous  faire l'état des lieux des enjeux liés à l'eau et à l'assainissement?

Il est bon de savoir que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement sont déterminants dans le développement d'une nation. Les chefs d'Etat et de gouvernement particulièrement en Afrique sont présents dans les groupe de discussion et des ateliers afin de prendre à bras le corps cette problématique. Comme le savez l'eau potable et les services liés à l'assainissement améliorent la santé, toute chose qui va dans le même sens que l'indice de développement humain. Et la plus part des pays africains souffrent beaucoup plus du problème d'assainissement. Au Burkina Faso par exemple, vous avez un taux d'assainissement bas et interpelle l'ensemble des acteurs.

Du fait de ce constat quels sont les enjeux à relever selon vous, si l'on veut être au rendez-vous de 2015, s'agissant des objectifs du millénaire pour le développement (OMD)?

On remarque qu'en matière d'eau potable, des efforts sont faits mais l'accent est beaucoup plus mis sur l'équipement et non sur le service en tant que tel, cela reste donc à améliorer.  La plus part des ONG ou des partenaires techniques et financiers réalisent des ouvrages mais  ils ne mettent pas souvent l'accent sur leur entretien. Du coup on se retrouve dans un cycle infernal de réhabilitation où nous n'avons pas l'amabilité de permettre aux populations de s'approprier ces ouvrages et là ça pose un souci. Si nous améliorons ce volet, nous allons pouvoir nous inscrire dans la durabilité.  Sur le plan de l'assainissement, il faut dire que son taux accès au Burkina Faso est très bas. Il est vrai que des pays ont fait des efforts en la matière mais de façon globale, je pense que les pays africains  n'atteindrons pas le taux surtout d'accès à l'assainissement avant l'échéance de 2015.

Que peut-on peut faire alors?

Les gouvernements africains doivent s'entraider, les communes au niveau de chaque Etat doivent également s'entraider. Nous avons remarqué qu'en milieu urbain, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement est plus ou moins correct. Mais en milieu rural, la situation est criarde, d'où la nécessité de développer une synergie d'action pour permettre aux communes urbaines d'accompagner celles rurales dans leur quête de faciliter l'accès à l'eau et à l'assainissement pour les populations. Ce sont des mesures endogènes, comme cela a même  été proposé au forum de Dakar.

Du forum de Dakar à un autre rendez-vous, cette fois à Ouagadougou où la revue conjointe 2013 est au centre d'un atelier regroupant les acteurs du secteur. Déjà dites-nous, que représente cette revue conjointe pour vous et  pour HELVETAS ?

Nous apprécions positivement la mise en place de cette revue conjointe. Au niveau de Helvetas, nous travaillons dans le cadre unifié d'intervention. Nous sommes un partenaire qui travaille dans la région de l'Est et nous occultons pas les procédures nationales qui existent. Voilà pourquoi nous justifions notre présence à cet atelier.

Au regard des objectifs et du contenu de travail que s'est donné la revue conjointe, quel est le principal message que vous souhaitez faire passer?

Dans les différentes présentations qui ont été faites en cette journée de travail, c'est vraiment la notion de cadre unifié d'intervention. L'idée, c'est que nous avons remarqué que sur le terrain, chaque partenaire vient avec son approche  alors que nous avons la même cible. Il serait bien même au plus haut niveau d'unifier les interventions pour que nous puissions toujours avoir la même façon de travailler sur le terrain, vu que nous vison les mêmes populations. On a le PN-AEPA qui a son approche. On a aussi SANIFASO, qui a aussi une autre approche. C'est dire que si nous arrivons à unifier nos interventions, une approche unique, il va s'en dire que les résultats seront plus probant et les choses iront pour le bien et pour le mieux pour les populations.

Et quelles sont vos attentes?

Comme nous travaillons avec la tutelle (ndlr : l’Etat), je crois que nous irons toujours discuter avec elle et on pourra transformer les difficultés sur le terrain en solutions. Et les solutions se trouvent de façon endogène en collaborant aussi bien avec les partenaires techniques et financiers, l'ensemble des acteurs des zones d'intervention et la tutelle. Et au niveau de la revue conjointe, il faut peut-être qu'on arrête un message commun qu'on pourra partager avec les populations sur le terrain. Toute chose qui va permettre de lever toute ambigüité sur les approches. Nous attendons des recommandations pertinentes et qui vont êtres ensuite appliquées sur le terrain en vue d'atteindre nos objectifs.

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