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Publié le: 28/03/2013

Cyprien Tizambo, Directeur Régional du Centre-Nord, rapporteur du Groupe Thématique assainissement

Avant d’être nommé Directeur Régional du Centre-Nord, Cyprien Tizambo a été le rapporteur du Groupe Thématique assainissement. Dans cet entretien, il revient sur les leçons et enseignement à retenir des travaux du groupe.

Quel est l’état de la gestion des latrines publiques et institutionnelles ?

Il faut remarquer que pour ce qui concerne le sous thème  sur lequel que nous avons travaillé cette année : « la gestion des latrines publiques et institutionnelles », s’est avéré nécessaire  compte tenu des difficultés que les acteurs rencontrent dans la gestion de ces ouvrages. Nous avons effectué un certain nombre de sorties aussi bien dans la commune de Ouagadougou que dans d’autres communes urbaines et rurales,  notamment Zorgho, Dapelgo et quelques autres encore. Nous avons constaté vraiment ce qui était soupçonné et il y a vraiment un véritable problème de gestion de ces infrastructures au niveau d’abord des écoles et ensuite au niveau des centres de santé de promotion sociale et au niveau des équipements marchands généralement gérés par la commune.

Après un tel constat, quelles sont les recommandations que vous formulées pour la présente revue ?

A l’issue de ces constats nous avons fait des analyses qui nous ont permis de faire un certain nombre de recommandations. Des recommandations qui se résument en 8 points je pense, portant nécessairement sur le respect des prescriptions techniques définies dans l’opérationnalisation de la stratégie de  mise en œuvre de la composante des infrastructures en milieu rural. Donc, c’est respecter ces prescriptions techniques et également assurer un suivi. Comme je le disais tantôt, sur le terrain il s’est révélé que la mauvaise qualité des ouvrages qui fait que les usagers les abandonnent et ont recours systématiquement à la nature pour leurs besoins. Pour ce qui concerne les écoles, c’est définir un paquet minimum d’actions communes en matière de la promotion de l’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire. Déjà avec les ONG, nous avons une proposition en la matière que nous allons approfondir et mettre à la disposition des différents acteurs. Une autre recommandation portait sur la nécessité d’amener les communes à contractualiser les actions des ouvrages dans les centres de santé de promotion sociale et les écoles avec respectivement les COGES et les associations des parents d’élèves et des mères  éducatives. Maintenant pour ce qui concerne certains infrastructures publics, les gares, les marchés ou les lieux de cultes, il convient soit de confier directement la gestion aux structures pour ce qui concerne les lieux publics, ou alors d’associer la gestion de ses ouvrages avec d’autres infrastructures pour amoindrir les coûts de la gestion de ses ouvrages notamment associer la gestion des latrines avec la gestion du grand parking. La gestion des latrines annexée avec la gestion d’un bâtiment public pour les cas où il n’y a pas une grande affluence. Pour les cas où il y a une grande affluence, c’est la gestion des latrines seulement. Cela permet d’assurer la maintenance et l’entretien de l’ouvrage. Ces cas-ci de problèmes ne posent pas. Par exemple, le cas du grand marché de Ouagadougou qui est un cas d’école. C’est grosso modo les recommandations auxquelles le groupe est parvenu.

Quelles sont les mesures prioritaires à mettre en œuvre cette année ?

De ces recommandations nous avons dégagé deux mesures prioritaires  dont la première est de faire respecter les prescriptions techniques de l’OSA pour la construction des latrines et institutions publiques pour éviter les mauvaises exécutions des travaux. La deuxième mesure porte sur la capitalisation et l’actualisation des différents outils de gestion des latrines institutionnelles et publiques. Dans ce cadre nous allons élaborer des cahiers de charges de gestions des latrines publiques et institutionnelles pour permettre aux différents acteurs de proposer aux populations, aux usagers des établissements publics d’assainissement adéquats.  Ces mesures doivent être mise en œuvre avant la prochaine revue, c’est-à-dire avant la revue 2014. Cependant cela n’exclut pas la mise en œuvre des recommandations qui se feront en fonction des moyens disponibles.

Pourquoi est-il important de débattre de ces sujets-là autour de cette revue ?

Il faut savoir que ce sont des travaux qui ont été faits en amont avant la revue. La revue regroupe tous les acteurs qui interviennent dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement et du secteur de l’eau d’une manière générale, non seulement l’administration le secteur privé, les ONG et les associations, les partenaires techniques et financiers. La déclinaison des différentes difficultés auxquelles le secteur est confronté peut amener les différents acteurs à  faire des propositions ou à critiquer d’une manière constructive les  propositions qui ont déjà été amorcées par le groupe thématique assainissement. C’est dans ce sens que nous exposons les travaux du  groupe thématique pour avoir un regard critique et des propositions qui nous permettent d’améliorer la performance du secteur notamment le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées et excreta,  en ce qui nous concerne.

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