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Publié le: 08/02/2016

Traduction de l'article original en anglais rédigé par Dr Christelle Pezon, Associée d'IRC.

La première conférence sur les financements innovants pour l'eau, l'hygiène et l'assainissement en l'Afrique occidentale et centrale a été organisée par l'UNICEF à Dakar (Sénégal), et s'est tenue les 15, 16 et 17 Décembre 2015.

L'UNICEF, en collaboration avec le Gouvernement du Sénégal et le Conseil des ministres africains chargés de l'eau, les grandes banques d'investissement, et d'autres organisations internationales, dont IRC, a convoqué cette réunion régionale avec l'objectif principal d'explorer comment mobiliser les ressources endogènes pour assurer l'accès et la gestion durable de l'eau et à l'assainissement pour tous.
Au total, 153 représentants (de haut niveau) des gouvernements, des ONG et d'opérateurs de services publics de 24 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont participé.

Au plan mondial, pour relever le défi, le manque à gagner estimé par les Nations Unies est de 250 milliards de dollars américains par an.

Ainsi, les gouvernants sont appelés à mettre en place un mécanisme de financement spécifique au secteur, dont les principales modalités envisagées sont :

  1. Les banques de l'eau - sur la base de la mobilisation des ressources endogènes (fonds de pension, compagnies d'assurance, etc.) en utilisant le financement remboursable pour combler le déficit de financement
  2. Un Fonds Bleu – Un initiative coordonnée pouvant s'étendre au niveau régional ou international
  3. Fonds national de l'eau
  4. Autres mécanismes possibles:
  • Financement mixte pour le secteur de l'eau
  • Financement commercial
  • Fonds propres
  • Finances Souveraines
  • La loi du 1% : selon laquelle 1% des recettes des opérateurs est reversé au secteur de l'eau et à l'assainissement ;
  • Création de taxes spéciales sur les grandes entreprises et les multinationales ;
  • Une taxe d'assainissement - qui peut être un pourcentage de la facture d'eau pour aller vers le financement de l'assainissement ;
  • Une utilisation de la solvabilité des bailleurs comme garantie

Recommandation issues de la rencontre

À l'endroit du Conseil de ministres africains chargés de l'eau (AMCOW), la conférence a recommandé d'appeler les gouvernements à créer un environnement favorable au renforcement des capacités du secteur ;

Toujours à l'endroit du Conseil, il a été recommandé la mise en place d'une équipe d'experts dans différents domaines (eau urbaine, l'assainissement urbain, l'approvisionnement en eau et l'assainissement en milieu rural, etc.) qui peuvent aider les pays à élaborer des projets pouvant être financés par les banques;

Reconnaissant qu'il existe de nombreux défis de gouvernance telles la transparence et la redevabilité, des organisations comme l'UNICEF, EAA devraient envisager l'établissement d'un indice de gouvernance à la fois pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement en zones urbaines et rurales. Un mécanisme d'examen par les pairs pourrait en être la modalité de mise en œuvre.

La réforme du secteur, la mise en place de mécanismes de régulation et de transparence en matière de gouvernance sont nécessaires pour l'établissement des tarifs appropriés et de mécanismes de financement innovants.
Les approches programmatiques nationales doivent être priorisées par rapport aux approches limitées au niveau de mise en œuvre locale des projets.

À l'endroit de l'UNICEF, il a été recommandé de travailler à développer avec les pays, un espace régional de conditions incitatives pour les financements innovants.

Les gouvernements devront faire la preuve de leur capacité à générer des ressources à long terme et les bailleurs doivent garantir des fonds pour soutenir financièrement les démarrages viables aussi bien qu'ils mettent en œuvre la stratégie à long terme basée sur les preuves en incluant la durabilité et l'universalité. Les alliances stratégiques peuvent développer les investissements efficaces dans le secteur qui fassent la preuve des retours sur investissements satisfaisants et d'une gestion adéquate des risques.

L'UNICEF et d'autres partenaires au développement devraient travailler avec les gouvernements pour installer des autorités de régulation qui vont promouvoir le recouvrement des coûts et aider les fournisseurs de service à renforcer leur solvabilité.

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