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Publié le: 22/01/2014

Le présidium lors de la cérémonie d'ouvertureGestion du risque lié à l’arsenic, méthodes d’évaluation des précipitations, mobilisation des eaux de surface, gestion des ouvrages hydrauliques… Voici la liste non exhaustive des sujets abordés lors des premières journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement, tenues à Ouagadougou, les 16 et 17 janvier 2014. Objectif : constituer une masse critique de connaissances innovantes pour renforcer la résilience  face aux changements climatiques.

« A l’heure où la ressource en eau se fait rare et que la nappe phréatique est menacée, il est plus que temps de développer des innovations techniques », déclareMamounata Belem/Ouédraogo, Ministre de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l’Assainissement (MEAHA). La ministre poursuit en affirmant que  « les journées scientifiques doivent être une amorce pour une meilleure collaboration entre les chercheurs, les services techniques et les professionnels du secteur de l’eau et de l’assainissement ». C’est par ces mots d’espoir que commencèrent les premières journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement. Organisées par la Cadre Permanent de la Recherche dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement (CPCR-Eau), les journées étaient placées sous le thème : « ressources en eau du Burkina Faso : disponibilité  et qualité dans le contexte de changement climatique ». Elles avaient pour objectif de mettre en relation tous les acteurs du secteur afin de mettre en commun les connaissances et de les diffuser afin d’atténuer les impacts des changements climatiques. Pour ce faire, les organisateurs avaient prévu une vingtaine de communication et une aire d’exposition. Plus de 160 personnes ont pris part aux travaux les deux jours durant.

Les effets des changements climatiques se font sentir de plus en plus au Burkina. Si pour l’instant la situation du pays n’est pas encore alarmante, elle est néanmoins une préoccupante. Entre 1900 et l’an 2000, soit en un siècle, on constate une baisse des précipitations de l’ordre de 20 à 30%. Le taux d’évaporation est  également très élevé. Il oscille entre 1800 et 2000mm par an. Les prévisions des experts ne militent pas trop à l’optimisme non plus. Plusieurs modèles prévoient une baisse de la pluviométrie et une augmentation de la température de 2,5 à 5 degrés Celsius  dans les années à venir. Cette situation à de fortes répercussions sur la ressource en eau, se traduisant par un « stress hydrique » pour des régions du Nord et du Sahel. La baisse de la pluviométrie et le taux d’évaporation important ne permettent pas une recharge conséquente de la nappe phréatique. Conséquences : le niveau de la nappe a baissé. Il faut forer jusqu’à 40, voire 60 mètres pour trouver de l’eau avec des débits qui  s’amenuisent d’année en année.

Recommandations

A l’issue des travaux, les participants ont fait six recommandations afin de résoudre les problèmes soulevés au cours des deux jours d’échanges. Elles concernent :

  • l’élaboration de directives exhaustives sur les normes de construction des barrages
  • le réajustement du découpage des Agences de l’Eau chargées de gestions des cours d’eau
  • l’accélération de la nouvelle formule de subvention aux ménages ruraux pour la réalisation des latrines. La subvention devrait de mettre à la disposition du bénéficiaire la dalle de la latrines et la réalisation de la fosse. Le ménage se chargeant de la construction des murs ou « super structure »
  • la mise en place d’un système de suivi de la qualité des travaux exécutés par les entreprises
  • la mise en place d’une politique de transformation des sachets plastiques
  • l’élaboration d’agréments techniques en l’endroit des entreprises productrices d’eau minérale en sachet et en bouteille.

Ali Traoré, secrétaire général du ministre de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, représentant sa ministre, a assuré que « les autorités ne ménageront aucun effort pour les accompagner dans la mise en œuvre des recommandations ». Les participants espèrent que les recommandations seront mises en œuvre avant les prochaines journées scientifiques sur l’eau et l’assainissement prévues en 2016.

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