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Publié le: 16/09/2013

L’Afrique a accusé un retard en matière d’accès à l’assainissement et  se prépare à accélérer la cadence avec d’autres objectifs.

Les regards sont désormais tourner vers l’après 2015. Ce constat montre les efforts qui restent à fournir, du chemin qu’il reste à parcourir. Le taux d’accès à l’assainissement est plus faible :

  • Le Tchad a un taux officiel de 13 % ;
  • Le Burkina Faso est à 27 % pour le milieu urbain et environ 3 % pour le milieu rural ;
  • Au Bénin 87 % de la population n’ont pas accès aux services de base de l’assainissement tandis qu’en Mauritanie cette proportion est de 19 % pour la campagne.

Les experts sont formels sur la situation de l’Afrique de l’Ouest. « Si l’on se réfère au récent rapport de suivi conjoint de l’OMS et de l’Unicef, la situation de l’assainissement demeure très problématique en Afrique sub-saharienne et particulièrement dans notre région.  Aucun pays n’est sur la voie d’atteindre la cible sur l’assainissement ».

Selon ce rapport publié en 2013, seuls le CAP-vert et la Gambie sont considérés comme des pays ayant fait des progrès encore insuffisants pour atteindre cet OMD », a laissé entendre David Delienne, Conseiller régional Wash, de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Les experts, les représentants des ministères et les acteurs de la société civile en conclave, à Dakar, dans le cadre de la réunion d’AfricaSan, ont esquissé les nouvelles stratégies pour accélérer la cadence.

Des millions de personnes n’ont pas encore accès à un assainissement décent. Plus de 2, 5  milliards sont privées d’installations sanitaires adéquates. Au fond, ce retard a comme tréfonds, la modicité des fonds  alloués à l’assainissement et à l’hygiène.  Jusqu’à une récente période, ce secteur n’était pas une priorité. Il y avait une vision et une perception réductrices partagées par plusieurs Etats. L’assainissement et l’hygiène se déclinaient en termes de construction de latrines et dans une moindre mesure à la réalisation des canalisations. Fort heureusement l’heure des changements a sonné. Il y a un frémissement à plusieurs niveaux.

Parmi les dernières solutions proposées :

  • La nécessité d’augmentation du budget alloué à ce secteur ;
  • La lutte contre les inégalités.

« Quelle que soit la forme que prendra le programme de développement de l’après 2015, il faudra que l’approvisionnement en eau potable, en assainissement et en moyens de garantir l’hygiène y occupent une place prioritaire », renseigne un rapport sur « L’approvisionnement en eau, l’Assainissement et l’Hygiène ». Le rapporte ajoute : « un accent sur WASH est en cohérence avec une approche axée sur les droits de l’homme visant à réduire les inégalités et la pauvreté. Le manque d’accès à  WASH affecte les populations désavantagées dans tous les pays, riches comme pauvres et constitue un indicateur certain de l’inégalité dans les pays à revenus intermédiaires ».

Au juste, pour l’horizon 2025, il est souhaitable que personne ne défèque à l’air libre et que les inégalités de la défécation dans la nature  soient éradiquées. Pour 2030, l’idéal est que tous disposent à domicile d’un accès à un approvisionnement basique en eau potable et à une installation pour se laver les mains dans des écoles et dans les centres de santé. L’Afrique prépare l’après 2015. Une lueur d’espoir se lève à l’horizon avec un début d’accroissement des budgets dans plusieurs pays.

Source : L’eau et l’assainissement en Afrique de l’Ouest journalistes Network, 12 septembre 2013

Nouvelles analogues :

Consultations Thématiques Post 2015 sur l’Eau à Tunis : AMCOW s’engage pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement en 2030 !, E-Sources Nouvelles, 04 avril 2013.

Déclaration conjointe: L’élimination des inégalités d’accès à l’eau et à l’assainissement dans le futur programme de développement, E-Sources Nouvelles, 18 avril 2013.

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