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Publié le: 30/12/2013

Pour répondre à cette question, le WWF (Fonds mondial pour la nature), associé à l’Université de Twente, aux Pays-Bas, a publié un indicateur permettant à chacun de mesurer sa réelle consommation d’eau. Avec cette « empreinte eau », le WWF souhaite nous faire prendre conscience de l’impact de nos modes de vie, des pressions que nos activités humaines font subir à la ressource vitale.

Toutes nos activités, qu’elles soient domestiques, industrielles ou agricoles, ont un effet non négligeable sur l’eau. Car, outre la part d’eau que l’on voit concrètement… celle que l’on boit ou dont on se sert pour irriguer ou se laver… il y a dans chaque produit que nous consommons des dizaines, des centaines, voire des milliers de litres d’eau utilisés.

Ainsi, le petit café du matin, qui n’a l’air de rien, ne représente pas moins de 140 litres d’eau. Car s’il y a le plan de café, qu’il a fallu cultiver, faire pousser, il a fallu aussi récolter ce café, le transporter, le transformer, l’emballer pour ensuite le mettre en vente et qu’enfin il se retrouve dans votre cafetière ou machine à expresso, qui à elle-même nécessité pas mal d’eau pour être fabriquée… C’est donc toutes les étapes de fabrication de chaque produit qui sont détaillées dans cet indicateur surprenant. On y découvre, qu’il faut :

  • 1 600 litres d’eau pour produire 1 kg de pain ;
  • 1 000 litres pour 1 litre de lait ;
  • 10 000 litres pour 1 kg de coton ;
  • 1 800 litres pour 1 kg de sucre de canne ;
  • 500 litres pour 1 kg de riz ;
  • 15 400 litres pour 1 kg de viande de bœuf.

L’empreinte eau varie d’un pays à un autre et n’est pas de même nature selon que l’on se trouve en Europe ou en Asie. En France, l’empreinte est de 1 875 mètres cubes par an par habitant, dont 40% se trouvent hors de France. Cette part est utilisée pour la fabrication de produits importés pour être consommés en France. 36% de cette empreinte correspond à la consommation de viande, gourmande en eau via le maïs et le soja utilisés pour le bétail… Et 10% sont dus à la consommation de lait, notamment via les fourrages nécessaires au bétail.

Cette prise en compte de toutes les étapes de production d’un produit met en évidence la structure de l’économie mondiale, souligne le WWF. On s’aperçoit ainsi que beaucoup de pays ont externalisé sensiblement leur empreinte par l’importation des marchandises gourmandes en eau. Une tendance qui met la pression sur les ressources en eau dans les régions exportatrices, des régions où il y a souvent un manque de mécanismes de gouvernance de l’eau. Les gouvernements, mais aussi les consommateurs, les commerçants et la société civile peuvent donc jouer un rôle afin qu’une meilleure gestion de la ressource en eau se dessine.201

Source : Reporters. dz, 29 Décembre 2013

Nouvelle analogue : WWF Canada, Votre empreinte en eau, 2012.

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