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Publié le: 02/08/2013

Une commission de la Chambre des Lords a envoyé une lettre cinglante au commissaire européen en charge du développement, Andris Piebalgs l’accusant de gaspiller de l’argent dans ses projets relatifs à l’eau et à l’assainissement en Afrique subsaharienne.

L’UE, s’est appuyé sur un rapport de la Cour des comptes européenne (ECA) qui a révélé de graves lacunes dans la fourniture de l’aide de l’UE à ce secteur :  moins de la moitié des projets répondant aux besoins des bénéficiaires et la plupart des projets n’ont pas été viable à moyen ou long terme.

« Nous sommes d'accord avec la sous-secrétaire d'État parlementaire, Lynne Featherstone : on gaspille inutilement de l'argent dans ce domaine », a-t-il écrit. « L'ensemble des financements européens dans ce secteur ont excédé un milliard d'euros pour la période 2007-2013. Mais en Afrique subsaharienne, l'argent investi n’en valait pas la peine ».

La commission britannique est a exprimé sa déception avec la réaction de l'exécutif européen à l’égard du rapport de la CCE. Elle n'est n’était pas convaincu que les critiques des auditeurs ont été abordés suffisamment. « Nous craignons d'être incapables de couvrir efficacement les risques en Afrique subsaharienne, ce qui jette le discrédit sur l'aide au développement de l'UE », selon cette lettre.

Le comité a exprimé sa frustration face à ce qu’il a dit était la réticence de la Commission à s’engager avec son enquête, en particulier de hauts fonctionnaires de la Commission.

« Nous craignons que l'attitude de la Commission ne reflète le degré d’importance qu'elle attache au sujet. Il nous semble que ce thème a disparu de la scène politique et que ni les États membres ni la Commission ne jouent un rôle de coordination efficace dans la supervision et la direction stratégique de la politique WASH dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène  », a indiqué la commission dans la lettre.

La commission a exhorté l'exécutif européen à collaborer avec les communautés locales en établissant des partenariats plus étroits avec les ONG. Elle a fait remarquer que l'UE pose toutefois un obstacle à cette demande : elle privilégie les grandes organisations.

Les plus grandes ONG pourraient s'associer avec des partenaires plus petits, mais selon WaterAid, «  nos équipes nationales pourraient prendre jusqu'à deux semaines avant de simplement élaborer une proposition. Un tas d'exigences en matière de diffusion de l’information viendrait s’y ajouter ».

Les conclusions de la CCE inquiètent la commission britannique : la plupart des projets WASH ne sont pas viables sur le plan financier. Un porte-parole de l'exécutif européen avait admis devant la commission qu'« une compréhension basique des moyens de financements des projets » n'était pas garantie dès le départ. Le problème n'a pas « requis toute l’attention voulue ».

La Commission a déclaré qu’il n’était pas vrai de dire que l’UE avait été incapable de livrer efficacement dans cette région. « Depuis 2004, le soutien de l’UE a donné lieu à plus de 68 millions de personnes aient accès à un approvisionnement en eau (dont 39 millions d’euros sont en Afrique sub-saharienne) et 23 millions de personnes à l’amélioration de l’assainissement (16 millions en Afrique sub-saharienne) , « il a dit.

Source : Euractiv , http://www.euractiv.com/fr/development-policy/la-chambre-des-lords-critique-ai-news-529681

Nouvelle analogue: Commission Européenne, 21 mars 2012

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