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Publié le: 08/01/2013

Mamounata Belem/Ouédraogo, Ministre de l'Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l'Assainissement

Dans l’extrait de l’article du portail lefaso.net, le journaliste accueille avec enthousiasme la création du ministère dirigé par Madame Mamounata Belem/Ouédraogo. Tout en saluant ce pas en avant, l’analyste n’occulte pas cependant, les défis que doit relever le département.

Ce ministère entièrement consacré à la question de l’eau et notamment de l’assainissement n’est pas en soi une mauvaise idée de la part des plus hautes autorités du pays. L’option de cette configuration ministérielle est bonne. Mieux, on pourrait même ajouter qu’elle est judicieuse, surtout si l’on considère la situation du Burkina Faso dans le domaine de l’assainissement encore caractérisée par de grands retards en matière d’accès à l’assainissement.

Le taux d’accès à l’assainissement est de 1% en milieu rural et de 3% au niveau national. Or, selon les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le Burkina devrait normalement atteindre 54% d’ici à 2015. Un objectif impossible à atteindre au vu des données actuelles. Même au niveau de l’accès à l’eau potable où la situation est meilleure, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour rendre quotidiennement le liquide précieux accessible à tous les Burkinabés, en qualité et qualité suffisantes.

Pour s’en rendre convaincre, il suffit de faire un tour des points d’eau dans les quartiers périphériques de Ouagadougou. On a vite fait de se rendre compte qu’un ministère à part entière dédié à l’amélioration des services d’eau et d’assainissement n’est pas superflu. C’est une décision pleine de sens, surtout pour qui connaît l’impact positif de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement sur la santé des populations et la situation de la femme en milieu rural.

Libérées des corvées d’eau, les femmes rurales auront assez de temps pour se consacrer aux activités génératrices de revenus. Quant aux filles en âge scolaire, elles auront moins de problèmes pour aller à l’école. Les plus hautes autorités ont donc été bien inspirées sur cette question. La décision semble tomber à point nommé au regard du calendrier de la communauté internationale. En effet, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2013 « Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau ».

Dans ce contexte, la Journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars de chaque année, sera elle aussi consacrée à la coopération dans le domaine de l’eau. Si la création du ministère est à saluer, elle ne saurait toutefois constituer une panacée. Et la nouvelle ministre en charge du département, en l’occurrence, Madame Mamounata Belem/Ouédraogo, devra donc faire preuve d’esprit d’initiative pour insuffler, avec l’appui des différents acteurs, un nouveau dynamisme au secteur de l’eau et de l’assainissement dans notre pays.

Grégoire B. BAZIE Lefaso.net

Publication analogue : Objectifs du Millénaire pour le développement 2012, PNUD, 02 juillet 2012.

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