Réunis les 27, 28 et 29 mars 2013, à l'occasion de la revue annuelle du Programme d'Approvisionnement en Eau Potable et du Plan d'Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, des représentants de l'administration publique, des donateurs, des ONG et associations ont analysé les performances du secteur eau, hygiène et assainissement. Ils ont également fait des recommandations pour améliorer les services d'eau potable et d'assainissement au cours de l'année 2013.
Publié le: 03/04/2013
Le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable (PN-EAPA) et le Plan d’Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE) sont les principaux instruments de la politique de gestion des ressources en eau et l’approvisionnement en eau potable au Burkina Faso.
Le premier, le PN-AEPA, constitue l’instrument par lequel le Burkina Faso, vise à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement. Il poursuit le but de réduire de moitié d’ici 2015, la proportion de personnes n’ayant pas un accès adéquat à l’eau potable et à l’assainissement en 2005. Quant au PAGIRE, son objectif général est d’assurer une gestion rationnelle et intégrée des ressources en eau. La complémentarité de ces deux référentiels sectoriels a permis la mise en place de cadres conjoints dont la revue annuelle conjointe.
La revue conjointe a pour objectif global d’apprécier de façon participative les performances du secteur eau et assainissement pour l’année 2012 et d’examiner les progrès à faire pour l’année 2013.
La présente revue a regroupé trois jours durant, 200 acteurs provenant de l’administration publique, du secteur privé, des organisations de la société civile et des donateurs. Cette rencontre est très importante pour tout le secteur. Il est un cadre de réflexion bilan des activités de l’année écoulée et de planification des actions à venir. En termes de résultats pour l’année 2012, le bilan des performances reste mitigé si l’on compare les résultats obtenus aux prévisions. Elles traduisent clairement l’écart entre le milieu urbain et le milieu rural dont les performances sont meilleures en deçà des prévisions.
Néanmoins, les investissements ont permis d’atteindre un taux d’accès à l’eau potable de 63% en milieu rural contre une prévision de 64%. Le taux d’accès à l’eau potable établit en 2012 est de 84%, en milieu urbain, contre une prévision de 83%. Les investissements consentis en 2012 pour l’eau et l’assainissement en milieu rural s’élèvent à 38,9 milliards de Francs CFA (59,3 millions euro) ( soit un taux d’exécution de 82,4% par rapport aux prévisions. En milieu urbain, les investissements consentis s’élèvent 22,9 milliards de Francs CFA (34,9 millions euro) ce qui représente 91% des prévisions.
Les résultats présentés, ayant trait à l’important critère de la fonctionnalité des ouvrages, sont encourageants. En milieu rural, le taux de fonctionnalité des forages équipés de pompes à motricité humaine en 2012 est de 86,4% et de 77,9% pour les adductions d’eau potable simplifiées. Ces chiffrent indiquent par exemple que les 86,4% des forages équipés de pompe à motricité humaine n’ont pas connu de pannes d’une durée supérieure à 12 mois au cours de l’année 2012.
Il est difficile d’affirmer à partir de ce taux de fonctionnalité que les forages ont fonctionné convenablement au cours de l’année pour fournir 20 litres par personne par jour à 300 habitants. Mais c’est le seul indicateur qui renseigne le secteur sur la fonctionnalité des ouvrages. Pour ce qui concerne l’assainissement en milieu urbain, le taux d’accès obtenu à l’issue des investissements en 2012 est de 27% contre une cible de 31% soit 6 points de retard. Pour l’assainissement en milieu rural, les statistiques sont moins précises. On ne dispose pas de taux d’accès. Les analyses s’attardent plus sur les réalisations physiques et financières et les taux d’équipements.
Peut mieux faire…
Malgré les résultats optimistes, tous les acteurs sont unanimes à reconnaître que d’énormes efforts restent à faire pour améliorer les services d’eau potable et d’assainissement. Les insuffisances ont été rassemblées par cinq groupes thématiques chargés de réfléchir sur les recommandations prioritaires à mettre en œuvre au cours l’année 2013. A l’issue de leurs travaux, 10 recommandations prioritaires ont été formulées :
L’ IRC aidera le ministère à la mise en place de ce dispositif de monitoring en produisant des indicateurs de suivi des performances des acteurs de la maîtrise d’ouvrage communale. Il proposera également un dispositif de collecte des données et un cadre d’analyse des informations recueillies. Le Secrétaire Général du ministère de l’eau, Ali Traoré, a assuré l’ensemble des participants que les mesures prioritaires ne seront pas rangées dans des tiroirs. Les donateurs ont aussi réaffirmés leur ferme engagement à accompagner le gouvernement et tous les acteurs intervenant dans l’eau, hygiène et assainissement, dans l’atteinte des objectifs.
Par Nourou-Dhine
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