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Publié le: 30/10/2012

Les participants en plein travaux

Pour la seconde de fois de l’année, le groupe d’échanges des ONG cofinancés par l’Union Européenne s’est réuni, le jeudi 25 octobre 2012, à la Direction Générale de l’Assainissement, des Eaux Usées et Excrétas (DGAEUE). Au menu de la réunion du jour : la gestion des services et la régulation. Onze ONG et projets ont pris part à la rencontre.

Deux présentations servirent de cadre pour instaurer les discussions. La première, faite par Cyprien Tizambo de la  DGAEUE, portait sur la stratégie d’opérationnalisation de la composante « infrastructures d’assainissement en milieu rural» (OSA).

La présentation fut volontairement axée sur le volet technologique de la stratégie qui vise à doter les ménages, les institutions et les lieux publics en milieu rural en ouvrages d’assainissement, notamment en termes de gestion des eaux usées et excrétas. Pour ce qui est des latrines familiales, l’OSA met l’accent sur la latrine « Sanplat améliorée », la latrine la « latrine VIP à simple fosse », la latrine « Ecosan » et la toilette à chasse d’eau manuelle. M. Tizambo a présenté les avantages et les inconvénients de chaque ouvrage. Ainsi, « la latrine « Sanplat » familiale est facile à utiliser », explique-t-il.

Le technicien poursuit : " Il y a la possibilité d’utiliser des matériaux  de construction locaux. Elle offre une grande maîtrise des odeurs dans la cabine et limite la prolifération des mouches". En termes d’inconvénients, il admet tout de même que cette technique ne prend en compte les eaux usées. Elle nécessite par ailleurs le déplacement de la superstructure une fois la fosse pleine. Très attentifs au cours de la présentation, les participants ont invité la DGAEUE à mettre l’accent  lors des séances de formation des maçons, sur la possibilité d'adapter les dimensions des latrines en fonction des besoins des usagers.

Concernant les ouvrages d'assainissement en milieu scolaire, Adama Zim de l’ONG Plan Burkina a  partagé l’expérience de sa structure dans la promotion de l'assainissement et de l'hygiène dans les écoles. Il a promis de partager les outils utilisés avec les participants. Mais selon lui, le salut ne viendra qu'avec l’inscription des cours sur l’hygiène et l’assainissement dans les programmes. Les modules devront être dispensés aussi bien aux élèves qu’aux élèves maîtres dans les ENEP.

La seconde présentation faite par Fatoumata Kaboré d’Action Contre la Faim (ACF), revient sur une expérience de gestion locale des services d’eau potable dans la province de la Tapoa, à l’Est du pays. Ce projet a permis de mobiliser, d’organiser les acteurs locaux de gestion et de mettre en place au niveau communal le CCEA, tel que prévu par la réforme de gestion de l'eau potable en milieu rural. Par ailleurs, 174 associations d’usagers de l’eau (AUE) fonctionnelles sont mises en place. Aidé par l’équipe du projet, le CCEA parvient à jouer son rôle. Il tient les documents de gestion, fixe le prix de l’eau et met en place un mécanisme pour exempter les plus démunis. Les AUE procèdent au recouvrement sans difficultés majeures.

Cette expérience pionnière, a permis aux ONG voulant venir en aide aux communes  dans la mise en œuvre de la réforme de tirer des leçons utiles. C’est le cas de la Comunità Impegno Servizio Volontario (CISV), une organisation travaillant dans la région sud-ouest. « Je remercie Fatoumata car cette expérience nous sera fort utile lorsque nous entreprendrons la mise en place des AUE dans notre zone d’intervention », se réjouit Simon Tohou, représentant de la CISV.

Selon Juste Nansi d’IRC, animateur principal du groupe, la création du groupe d’échanges a pour but de favoriser de partages fructueux entre praticiens terrain afin d’améliorer le soutien à la maîtrise d’ouvrage communale. Les participants ont souhaité que le groupe composé presque exclusivement de partenaires mettant en œuvre des projets sur financement de l’Union Européenne, soit ouvert à d’autres institutions capables d'apporter des expériences bénéfiques à tous. Les deux présentations ont été précédé par un tour de table qui a permis à chaque ONG de faire le point des avancée depuis la dernière réunion tenu en mai dernier. Tous ces acteurs se rencontreront en avril 2013 pour la première des trois rencontres annuelles.

Veuillez trouvez toutes les présentations de la réunion à ce lien.

Par : Nourou-Dhine Salouka (IRC Burkina)

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