Skip to main content

Publié le: 07/06/2011

La municipalité locale de Drakenstein au Cap occidental en Afrique du Sud, utilise un nouveau système logiciel offrant une meilleure visibilité sur la gestion des actifs et l'état d’exploitation et d'entretien de six stations de traitement des eaux usées desservant 250 000 personnes.

Le programme d’assistance informatique municipal assiste les ingénieurs et les contrôleurs dans l’établissement de rapports pour les décideurs politiques sur la qualité des effluents déversés dans les rivières  ; il permet par ailleurs à la municipalité de suivre l'état des matériels, notamment en prévision de remplacement ou de réparation.
 

M. Ronald Brown, l'ingénieur de gestion des déchets à Drakenstein, explique que le logiciel peut être géré par des contrôleurs disposant d’un faible niveau d'alphabétisation ; selon lui, les rapports établis sont eux-mêmes compréhensibles par des politiciens disposant d’aucune connaissance technique spécifique. Il prédit que cette assistance permettra à la municipalité d'économiser des millions en factures d'entretien non planifié.
 
« Nous avonsen Afrique du Sud un problème avec les effluents d'eaux usées qui se déversant dans nos rivières. Nous avons donc besoin d’outils de gestion capable de mesurer et de gérer la qualité de ces effluents et de nos infrastructures. »
 
 L'Institut de l'eau d'Afrique australe (WISA) avait relevé la nécessité d'améliorer la gestion, l'exploitation et l'entretien des actifs et de renforcer les capacités des contrôleurs de processus dans les administrations de services de l'eau (WSA) comme principales étapes dans l'amélioration de la prestation des services.

Le logiciel a été développé en Afrique du Sud par WAM Technology et est utilisé dans 38 municipalités où WISA, le bras armé du renforcement des capacités et du partage des connaissances de WISA, a téléchargé les données et photographies des travaux de traitement de l’eau et des eaux usées dans la base de données des actifs. Le logiciel peut servir à un large éventail de besoins, y compris des rapports sur :
 

  • la qualité de l'eau, le rendement et l'efficacité de la station ;
  • la gestion des actifs, y compris les inventaires, les calendriers d'entretien, la durée de vie et les coûts de remplacement de l'équipement ;
  • la gestion financière ;
  • le suivi des ressources (rivières, ruisseaux et forages) ;
  • la demande en eau et les actifs d'assainissement ;
  • l’aide à la maintenance, y compris la réception des appels et l'organisation des appels.

L'une des principales utilisations est de fournir des rapports mensuels aux conseils. « Nous pouvons demander un rapport sur n’importe quel élément du processus de traitement. Ces rapports sont aussi compréhensibles pour des conseillers qui ne sont pas des techniciens mais des politiciens ».

De Stellenbosch à Drakenstein
 
M. Brown a rejoint la municipalité de Drakenstein de Stellenbosch, qui utilise un système d’assistance municipale depuis 2006 ; ce qui  a valu à la collectivité la prestigieuse certification Blue Drop, accordée par le ministère des Affaires hydrauliques et destinée aux principaux  prestataires des services en Afrique du Sud.
 
M. Brown a déclaré :  « Nous étions, à Drakenstein, très intéressés par l’étude de l'expérience de Stellenbosch et de savoir comment le système d’assistance municipale a renforcé leurs capacités au niveau de l’exploitation de leurs stations de traitement d'eau. »
 
La municipalité de Drakenstein a donné son feu vert à l’investissement en juin 2010, pour un montant qui s’élèvera entre 300 000 et 400 000 rands (30 000  et  40 000 euros) pour une configuration complète. Les développeurs du système ont aidé Drakenstein à saisir toutes les informations requises : données et photos des six stations de traitement des eaux usées.
 
La municipalité a également investi dans la formation du personnel et se prépare à l’établissement des premiers rapports à partir d'avril 2011. M. Brown estime qu'une fois que tous les contrôleurs de processus auront été formés au système, un module de gestion des plaintes sera implémenté, qui mettrait en lumière toutes les actions en souffrance. Selon le responsable  « si une plainte n’est pas traitée dans un certain laps de temps,le système nous avertira pour nous signifier  ce retard. Au cas où aucun agent de maintenance n’interviendrait, la plainte remontera à son patron, qui pourra prendre les dispositions requises. »

Rapport qualité / prix ?
 
M. Brown prévoit que le système donnera un bon rapport qualité/ prix. « A partir d’une simple pression sur  une touche, je peux établir n’importe quel budget ou rapport. Le système nous procure les éléments nécessaires à la planification et à  l’évaluation des coûts d’exploitation et d'entretien ainsi que de tous les besoins d’équipement. Il nous permet également d’assurer le suivi de la performance de nos fournisseurs. Tout cela en plus évidemment du système de positionnement global (GPS) qui nous permet de suivre la qualité de notre eau. Pour moi, c'est un excellent outil de gestion, qui peut aider à éviter des dépenses importantes en matière d'entretien. D’ici un an, je pourrai vous en dire plus sur l'impact effectif ».
 
Pour M. Grobler, de WAM Technology, l'effort des municipalités d’Afrique du Sud pour l’obtention des certifications Blue and Green Drop a été un puissant stimulant. « Les dirigeants politiques des municipalités ont besoin d'un bon système d'exploitation capable de démontrer les performances réalisées sur la  qualité de leur eau potable. Ils peuvent avoir un audit presque photographique de ce que la municipalité réalise et ne réalise pas ».

Les coûts consécutifs

Les droits de licence de la version standard du système s’élèvent à 18 500 rands (1 850 euros), avec une cotisation  annuelle de renouvellement de 9 250 rands (925 euros) auxquels vient s’ajouter un coût de formation. À mars 2011, WAM Technology a formé entre 100 à 120 personnes dans 38 municipalités sud-africaines. Le système est également en essai au Malawi et au Zimbabwe.

Drakenstein envisage maintenant d'utiliser l'Assistant municipal pour d'autres services comme l'électricité, la gestion des déchets solides ou les routes.
 
M. Brown lance néanmoins un avertissement : le système ne peut être pleinement utile que si tout le monde l'utilise au quotidien.
 
Entretien avec Ronald Brown de la WaterCube du Cap, mars 2011 http://watercube.blip.tv/file/4909215/

Pour une liste plus complète des composantes de l’assistance municipale, voir Components of the eWISA Municipal Assistant.

Dick de Jong, entretien au Cap et à Witzenberg, mars 2011.

Back to
the top