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Publié le: 07/06/2011

Triple-S Ouganda – En mars 2011, le comité de coordination de l’eau et de l’assainissement du District de Lira (DWSCC) a fait des visites inopinées sur le terrain à différentes sources d'eau. L'idée était de réaliser des contrôles impromptus sur la fonctionnalité des Comités d'usagers de l'eau (WUC) et de la situation de l'assainissement dans les communautés qui utilisent ces sources.

Parmi les cinq sources visitées dans les sous comtés de Barr et de Lira, deux étaient très bien gérées et trois étaient mal gérées.Ces observations poussent à la question de savoir : qu'est-ce qui fait qu’une communauté entretient sa source là où d'autres échouent ? Y a-t-il une formule magique menant à une gestion et un entretien efficaces d'une source d'eau en milieu rural ? Les résultats au cours de ces visites ont identifié plusieurs facteurs de gestion efficace et inefficace des sources.

Une gestion réussie de source a été observée à deux endroits : le puits peu profond d’Okello Omuku au village d’Akolodong et le forage de Kullu Ongora dans le village de Telela. D'autre part, l'annexe le forage profond d’Olaka dans la commune d’Ariac, Ongika B dans le village d’Aminodur, et le puits peu profond d’Ober Oyere dans le village d’Abunga ont été jugés laissant à désirer dans leur gestion.

Dès lors, quels étaient certains des défis qui ont entravé la bonne gestion des ressources, et quels sont les facteurs qui ont permis aux sources d'eau de fonctionner en permanence ?

Facteurs pour une gestion efficace de la source

Des comités d’usagers de l’eau actifs et engagés : à Okello Omuku, le puits superficiel (depuis 2009) n'a jamais été en panne, grâce aux efforts déployés par les membres de la communauté conduits par son comité d'usagers. A Kullu Ongora où certains membres du comité des usagers ne faisaient pas preuve d'engagement, les autres membres avaient déjà commencé à débattre ce qu'il fallait faire d’eux. Ils comptaient leur demander de démissionner.

Une bonne coopération entre usagers et comités : aux deux sources, les usagers ont signalé qu'ils avaient de bonnes relations de travail avec leurs comités des usagers de l’eau (CUE). Bien que les membres du comité aient pris les devants, ils ne pouvaient pas faire beaucoup de progrès sans la coopération des usagers de l'eau.

Le facteur Genre : les femmes occupaient les postes clés dans les comités des deux sources. « Les hommes sont toujours trop occupés ne peuvent au point de ne pas pouvoir consacrer du temps pour gérer le puits », a déclaré Katrina Akia, vice-présidente du CUE du puits de Okello Amuku.

Attitudes communautaires positives envers les cotisations pour les O&M : Une fois que les membres de la communauté payent leurs redevances, le comité ne rencontre pas beaucoup de difficultés pour entretenir l'installation, même quand elle tombe en panne.
Motivation et encouragement apportées au cours des visites de suivi sur le terrain : les membres du Comité ont déclaré se sentir encouragés et motivés par les paroles aimables que les visiteurs leur adressent quand ils visitent leurs sources.

Formation des comités d’usagers de l’eau : lorsque les sources sont établies, les membres du CUE reçoivent une formation sur la façon de gérer leurs sources. Emma Obong, membre du CUE de Kullu Ongora a dit avoir été formé pour les réparations de base et ne s’est jamais servi de son talent pour faire une réparation mineure au forage.

Influence des équipes de santé villageoises sur les pratiques d’assainissement : les Equipes de santé villageoises (ESV) ont largement contribué à faire en sorte que les membres de la communauté observent une bonne hygiène et un bon assainissement afin d'éviter de contaminer les sources. Dans le village d’Akilodong où se situe le puits d’Okello Amuku, tous les ménages disposent de latrines. Seule une très vieille dame vulnérable ne dispose pas de latrines et le CUE a chargé ses petits-fils de lui en construire une. Dans le village de Telela, tous les ménages qui ont accès au forage de Kullu Ongora disposent de latrines.

Application des règlements : au forage de Kullu Oringa, ceux qui causent des détritus doivent payer une amende alors qu’au puits d’Okello Amuku les récipients sales sont interdits. Ceux qui ont des bidons sales sont chassés loin du puits. Pendant ce temps, dans le village de Telela, si votre ménage se trouve sans latrines l'équipe confisque votre chèvre ou vos poules.

Facteurs de gestion inefficace de la source

Manque d’engagement des CUE envers leurs rôles et responsabilités, par exemple, ils ne procèdent pas à des réunions régulières. A l’annexe d’Olaka, le comité a été formé, mais ne tenait pas de réunions.

Certains CUE ne sont pas formés comme ce fut le cas à Ongika B et Ober Oyere.
 Mauvais système de gestion : à Ober Oyere, le comité a décidé de payer un gardien pour entretenir le puits, mais le gardien était également membre du comité. Le comité n'a pas à réussi à supporter le salaire du gardien et il a aussi cessé d'entretenir le puits. S’ils avaient choisi de mobiliser les membres de la communauté pour faire le travail, cela aurait été plus facile et plus durable.

Mauvaise maîtrise : certaines sources sont mal construites. Par exemple, le tablier garde-boue du puits superficiel d’Ober Oyere a une fissure qui permet à l'eau sale de refluer dans la source.
 
Lydia Mirembe

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