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Publié le: 21/03/2013

L’Afrique doit saisir l’opportunité de la Journée Mondiale de l’Eau célébrée ce 22 Mars 2013, et la période avant la tenue de l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre prochain, pour lancer un appel à l’élaboration d’une Cible spécifiquement pour l’Eau, l’assainissement et l’Hygiène (l’HAEP) dans le cadre de l’Agenda de Développement post 2015.

Selon le Directeur du Département Politique, Partenariat et Communication de EAA, Peter RYAN, aucun pays ne pourra parvenir à un développement réel en faisant fi de la mise en place d’infrastructures adéquates et durables d’eau potable et d’assainissement. M. RYAN a aussi fait remarquer que les leçons tirées de la mise en oeuvre des OMD démontrent qu’aucun objectif de développement ne peut être atteint de manière satisfaisante sans un accès adéquat et durable des populations à l’eau et l’assainissement. « Il va dès lors de soi qu’un autre Programme de Développement Mondial sans objectif spécifique sur l’HAEP voudrait dire que les leçons sur la mise en œuvre des OMD n’ont pas été apprises», a-t-il souligné.

Selon les statistiques de l’OMS et l’UNICEF disponibles, l’Afrique a le taux d’accès à l’eau potable et l’assainissement  le plus bas :

  • Le taux d’accès à l’eau est de 89 % au niveau mondial. En Afrique Sub-saharienne ce taux est de 63 % ce qui signifie l’indisponibilité des services pour près de la moitié de la population.
  • Environ 70 % de la population en Afrique Sub-saharienne n’a pas accès aux ouvrages d’assainissement de base et quelques 250 millions de personnes ont recours à la défécation à l’air libre.
  • L’UNDP estime qu’environ la moitié des populations des pays en développement souffrent de plus en plus de maladies associées à l’eau non potable et l’assainissement inadéquat.

L’Afrique doit, en prélude à l’élaboration des prochains objectifs post OMD, faire entendre sa voix pour un large partage de la vision de « l’eau, l’assainissement et l’hygiène pour tous, pour toujours d’ici 2030 ». Cela signifierait l’inclure dans le prochain programme de développement post-OMD en partant du principe que l’eau et l’assainissement sont des éléments clé pour la santé, l’éducation, la mortalité maternelle et infantile, l’égalité des genres et la croissance économique. L’accès à l’eau et à l’assainissement est surtout une question de droit humain fondamental.

Pour concrétiser cette vision en Afrique, le continent a besoin d’explorer des sources de financement plus innovantes pour l’HAEP à travers la coopération avec le secteur privé et d’autres pays du Sud. Une étude comparative sur la Tarification de l’Assainissement Urbain (Urban Sanitation Pricing Benchmarking study) menée par EAA dans six pays africains en 2011 a relevé des opportunités considérables d’une telle collaboration. Et l’institution estime qu’une telle coopération pour un appui technique et financier à l’HAEP peut aider le secteur en Afrique à se développer plus rapidement.

Visiter www.wsafrica.org pour plus d’informations sur la position de EAA sur le développement de l’agenda post 2015.

EAA est à l’avant-garde du développement  de solutions durables  et innovantes, de l’appui-conseil stratégique fondé sur des preuves et du renforcement des capacités des acteurs et du plaidoyer dans le domaine de  l’hygiène, l’assainissement et l’eau potable en Afrique. Fondée et Siégée à Ouagadougou au Burkina Faso depuis 1988, EAA dispose de 32 pays membres en Afrique.

Par Valérie SORGHO

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