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Publié le: 25/08/2011

Un excellent projet de gouvernance et de responsabilité a servi de catalyseur à la décentralisation dans trois localités administratives du Nil Occidental en Ouganda.  Le projet vise à rendre les populations autonomes et leur permettre de participer activement aux affaires de la collectivité, et notamment à travers la demande de services. Telle est la principale conclusion d’une évaluation externe faite par un consultant local surle projet financé par l’Union Européenne et visant à améliorer la gouvernance AEPHA dans le Nil occidental a travers la mise en œuvre d’un projet de dialogue local/communautaire. , Le projet  a été developé entre Décembre 2008 et Décembre 2010. Son objectif visait à rendre les populations autonomes et leur permettre de participer activement aux affaires de la collectivité en définissant elles-mêmes leurs besoins ainsi que les conditions de gouvernance et de redevabilité des projets d’aménagement. Hilda Nankunda, vient de remettre au bailleur le résultat d’une évaluation externe du projet.

Selon le rapport, La couverture en latrines a connu une forte amélioration du fait de la Déclaration de Kampala sur l’Assainissement, imposant aux communautés la construction des toilettes comme condition pour bénéficier de forages. Les activités du projet se recoupent avec celles d’autres initiatives ayant des objectifs similaires en matière de bonne gouvernance dans les localités administratives : le Leadership Code, la Clients Charter, l’Anti-Corruption Bill et la décentralisation du bureau de l’Inspecteur Général du Gouvernement (IGG).

Autonomisation des populations à travers la promotion de la responsabilité et la gouvernance

Le projet a apporté une  contribution significative à l’autonomie  des populations en les incitant à soumettre leurs demandes d’amélioration de services directement aux fournisseurs. Le projet constitue en ce sens une avancée pour les politiques futures.

La durabilité compte sur vigilance de l’Office de l’Eau qui en coordination avec d’autres auteurs du secteur et les autres services et départements garantissent la mise à l'échelle du dialogue et l'approche de recherche-action avec intégrité et transparence. 

Les répondants de même que les élus se montrent préoccupés par le manque de personnel. Les offices locaux de l’eau manquent d’agents qualifiés. A Adjumani, c’est un ancien réparateur de pompes, sans formation particulière, qui a été nommé responsable de l’eau, sans réelle capacité sur le suivi du service. Par conséquent, il s’en est suivi des défaillances dans la fourniture des services et une frustration des représentants de la  population. Il en va de même dans le district de Moyo, où le  responsable eau n’avait lui-même aucune expérience, sans compter que le service souffrait lui-même sévèrement de manque de personnel. Les principes du projet ont été bien appréciés et adoptés dans deux districts. Mais les répondants, surtout les élus, peu satisfaits des opérations de l’Office de l’Eau ont soulevé des questions d’intégrité.  

Dans le district de Nebbi, l’Office de l’Eau qui a adhéré au projet s’est montré particulièrement redevable auprès des acteurs. En effet, comme l’ont mentionné les élus « Il échange avec les autre…, il vous appelle et vous faites la planification ensemble… Peut-être est-ce dû  au fait qu’il est nouveau dans le système ? »

Dans les trois districts, les améliorations les plus remarquables en matière de fourniture des services sont fonction de la collaboration et de la vigilance des technocrates à apporter une réponse rapide et assurer la qualité des services aux populations.

Le consultant préconise une nouvelle évaluation externe sur la bonne gouvernance et la redevabilité du projet après cinq années, en vue de dégager des conclusions concrètes portant sur l’efficience, l’effectivité et la durabilité du projet.

Autres points

Si elles avaient été résolues, les préoccupations suivantes soulevées auraient contribué à améliorer le projet :

  1. Les répondants rapportent que le projet Gouvernance et Redevabilité n’a pas été suffisamment transparent pour tous les acteurs. Un élu précise : « Nous ignorions tous les détails du budget du projet qui devaient être présentés au tableau d’affichage pour nous permettre de l’analyser ».
  2. D’aucuns pensent que le projet devait été hébergé au sein d’une structure communale pour avoir un plus grand impact sur les agents du district dans les domaines comme le contrôle et la gestion du temps ou la diffusion de bonnes pratiques. Un fonctionnaire explique :  « Les ONG changent, mais le gouvernement est permanent… Le processus aurait dû être placé sous la responsabilité du personnel interne [probablement disposé à] s’investir davantage pour assurer la durabilité ». 
  3. L’étude fait ressortir la nécessité de renforcer davantage les moyens d’action des membres de la population dans la gestion de leurs ressources. On rapporte que certaines communautés ont mobilisé 5 millions de francs ougandais, soit 1 350 euros, auprès des usagers de l’eau, mais sans savoir  quoi faire de ces ressources lorsqu’il n’y a pas de réparation à effectuer sur les forages.

Source : External Evaluation: The Relevance, Efficiency, Effectiveness and Sustainability of the WASH Good Governance and Accountability Project West Nile, Uganda Districts of Adjumani, Moyo and Nebbi,

A Consultancy commissioned by the IRC international Water and Sanitation Centre. Data collected 1st - 10th September 2010,

Independent Consultancy by Nankunda Hilda

C.K., P.O Bo x 12134, Kampala, Uganda

Par Dick de Jong

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