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Publié le: 07/06/2011

Pour l'école primaire Saint-James Bbina dans la ville de Kampala, en Ouganda, l'assainissement écologique (ECOSAN), n'est plus seulement une technologie, mais un engagement. Avec peu ou pas de supervision les enseignants, les élèves traitent les toilettes sèches ECOSAN à séparation d'urine (UDDT) avec un sentiment d'appartenance et de responsabilité. Chaque élève apporte volontiers au moins un kilogramme de cendres de la maison deux fois par semaine pour assurer une utilisation correcte de l'installation. Sous la supervision de l’élève chargé de la supervision de l'hygiène, ces cendres sont recueillies, mises en sacs dans la salle de stockage et utilisée dans les toilettes UDDT qui ont été installées dans l'école.

Parce qu'elles séparent l'urine et les fèces, les toilettes UDDT facilitent la collecte de l'urine non contaminée qui peut servir d’engrais et pour composter les excréments secs qui serviront d’engrais riches et sûrs.

Trois à quatre bidons de 20 litres d’urine par jour

L’action par les élèves a augmenté la quantité d'urine et de fumier séché obtenus à partir de leurs toilettes, de sorte que la communauté scolaire est en mesure de recueillir trois à quatre bidons de 20 litres d'urine par jour. L'école se sert de ces sous-produits pour améliorer son esthétique, en plantant du gazon et des fleurs dans la cour jusque-là nue et poussiéreuse.

St James Bbina, qui se trouve dans la commune de Mutungo dans la division de Nakawa à Kampala, a une population de 1 705 élèves (720 garçons et 985 filles). L'école n’utilise pas seulement l'urine elle-même, quatre producteurs comptent actuellement sur elle pour avoir de l'urine et du fumier comme engrais à servir sur leurs exploitations. M. Emmanuel Singyesa, enseignant en charge de l'hygiène, dit que les plans sont bien avancés pour commercialiser ces produits et avoir plus de « clients » pour contribuer à l'assise financière de l'école. Actuellement, un bidon d'urine (20 litres) se vend à 5 000 UGS, l’équivalent de 2,2 USD.

Le revenu supplémentaire sert à soutenir les élèves très capables, mais pauvres à l'école.
Les enseignants et d’autres ont également sensibilisé les parents sur la technologie, et même des parents qui pensaient que les toilettes ECOSAN heurtaient leurs croyances culturelles ont accepté leur utilisation. On croit, dans certaines parties du centre de l'Ouganda, que les cendres mises dans les toilettes provoquent une sorte d'irritation et des brûlures qui peuvent se manifester dans la vie réelle où les ressources personnelles d'un individu peuvent être brûlées. Avec une sensibilisation attentive toutefois, la plupart des parents ont été rassurés et certains adoptent même cette technologie dans leurs maisons.

Les élèves collectant les cendres qu'ils ont amené de chez eux

La technologie ECOSAN a été introduite à l'école il y a quatre ans par le ministère ougandais de l'Eau et de l'Environnement. Le Réseau de l'eau et l'assainissement en Ouganda (NETWAS U) fournit une assistance technique sur l'utilisation et l'entretien des toilettes ECOSAN ainsi que la documentation et la diffusion des bonnes pratiques à d'autres parties prenantes.
 
Ida Coleman, RCN Ghana, en détachement auprès de NETWAS Ouganda dans le cadre du programme PSO/IRD de renforcement des capacités des jeunes de la Zone australe.

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