C’est cette question qui est à la base du travail de l’IRC. Quelle valeur ajoutée une ONG peut-elle apporter à cet objectif mondial ? Autrement dit, à quoi ressemble une ONG au 21e siècle ? Beaucoup de gens sont sceptiques quant à l’utilité de l’aide au développement.
Publié le: 13/03/2014
IRC est une ONG internationale dont l’objectif est la mise en place de services d’eau, d’hygiène et d’assainissement pérennes pour les plus pauvres. Dans la pratique, le défi est double : d’une part, répondre aux besoins de populations qui n’ont jamais eu d’accès à des services, et d’autre part, réduire le taux scandaleusement élevé de dysfonctionnement des services existants.
Quelles sont les implications pour l’IRC ? En tant qu’organisation d’environ 120 employés, nous ne prétendons pas être capables de tout prendre en charge. Par ailleurs, nous sommes convaincus que ce sont les autorités publiques (nationales et surtout locales) qui sont responsables de la fourniture des services, même si elles font appel à divers acteurs, privés ou non, pour assurer la mise en œuvre de ces services.
Comment assurer l’accès pour tous à des services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement (AEPHA) ?
Notre conception de notre fonction dans ce dispositif est basée sur une vision plus large du rôle des agences externes – notamment des ONG – dans le domaine de l’aide au développement en général : non pas en tant que fournisseurs de service de substitution, remplaçant ceux à qui la tâche incombe effectivement (que ce soit les autorités ou le secteur privé local), mais comme expérimentateurs, comme agents stimulateur et dynamisant, comme catalyseurs du changement. Et c’est exactement ce que fait l’IRC.
Nous travaillons dans plusieurs pays focaux – en ce moment il s’agit du Ghana, du Burkina Faso, de l’Ouganda, de l’Éthiopie, du Mozambique, et du Honduras – où nous agissons comme structure de soutien à un processus de changement appliqué à l’ensemble des systèmes.
Nous mettons en lien des personnes qui n’auraient pas l’occasion de se rencontrer autrement, nous introduisons de nouvelles méthodes de collecte et de partage de données pour obtenir de nouvelles informations que nous présentons aux parties prenantes. Grâce à des projets pilotes au niveau local, nous testons des solutions aux différents points de défaillance de la filière de fourniture de service. Pour mesurer l’efficacité de nos actions, nous mettons au point des outils qui, en plus du simple comptage des ouvrages, permettent d’évaluer la qualité des services effectivement fournis aux populations.
Forts des résultats obtenus dans les pays focaux , nous plaidons auprès de la communauté internationale pour un changement de comportement des bailleurs de fonds et des financiers.
Afin de réaliser notre but ultime, qui est d’assurer des services d’eau et d’assainissement équitables et pérennes à tous les niveaux de la société, il faudrait que les gouvernements initient de larges coalitions dont la vocation serait de corriger les carences profondes des pratiques actuelles. Stimuler, catalyser, appuyer ce genre de coalitions, tel est le rôle, à notre avis, d’une ONG au 21e siècle.
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter les sites : en anglais et www.ircwash.org.