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Publié le: 03/04/2012

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Approvisionnement en eau dans un village burkinabé

Tradition respectée pour les acteurs du secteur de l’Approvisionnement en eau potable et assainissement du Burkina.  La revue conjointe 2012 du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement  (PN-AEPA) et du Plan d’Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE) s’est tenue à Ouagadougou du 29 au 30 mars 2012 sous la présidence du Secrétaire Général du  Ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique.

Organisée par le gouvernement en collaboration avec les autres partenaires (communes, régions, associations et ONG,  secteur privé et Partenaires Techniques et Financiers), la revue conjointe se fixe pour objectif d’apprécier de façon participative les performances du secteur eau et assainissement pour l’année 2011 et d’examiner les progrès à faire pour l’année 2013. Elle se déroule en 2 étapes : celle des travaux des 5 groupes thématiques  et celle de l’atelier de 3 jours consécutifs pour présenter en plénière les rapports du bilan annuel du PN-AEPA et du PAGIRE.

Des acquis unanimement reconnus

La mise en œuvre du PN-AEPA est séquencée en trois phases triennales : 2007-2009, 2010-2012 et 2013-2015.

Le début de la seconde phase a été marqué par la mise en place de l’appui budgétaire sectoriel (ABS) dont la première tranche d’un montant de 5,6 milliards de FCFA a été débloquée au profit des  6 Directions Régionales de l’Agriculture et de l’Hydraulique (DRAH), de la Direction Générale des Ressources en Eau, de la Direction Générale de l’Assainissement des Eaux Usées et Excrétas et de l’ONEA. En 2011, l’ensemble des 13 DRAH ont bénéficié de 11,6 milliards de FCFA. Pour 2012, le montant de l’ABS prévu est d’environ 12 milliards de FCFA

L’année 2011 a été marquées plus particulièrement par :

  • La finalisation et la distribution de l’enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement familiale (ENA)
  • La relecture du guide méthodologique d’élaboration du PCD-AEPA. Il est prévu que les PCD-AEPA soient disponibles pour l’ensemble  des communes en 2012.
  • L’organisation du forum national de l’eau du 20 au 22 décembre 2011 et la participation du Burkina au 6ème forum mondial de l’eau à Marseille.

De l’avis des représentants  du Ministère en charge de l’eau, ces acquis sont satisfaisants aux vues de la planification et des fonds engrangés.  “Notre grand défi, c’est d’être opérationnel et très pratique sur le terrain” a indiqué le Ministre  de l’Agriculture et de l’Hydraulique  pour qui les actions entreprises depuis la dernière revue notamment, la tenue du forum national de l’eau, la gestion de la subvention des latrines familiales, la collecte des données sur l’assainissement en milieu rural, donnent de précieuses informations sur l’évolution du secteur ver les OMD.

Peut mieux faire

A l’issue des trois jours de réflexions, les acteurs de l’eau ont émis des recommandations pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement au Burkina Faso. Elles ont fait l’objet d’un aide-mémoire de la revue conjointe 2012 du PN-AEPA et du PAGIRE, signée par le Ministre Laurent Sedogo et l’ambassadeur du Danemark, Birgitte Nygaard Markussen, chef de file des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) du secteur “eau et assainissement.

Ceux-ci ont mis le doigt sur la nécessité de conduire une étude sur le risque fiduciaire dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et  définir et mettre en place des mesures adéquates de financement et d’achèvement de l’audit technique et financier des crédits délégués de 2010 à 2011.

Madame Brigitte Nygaard Markussen a noté que des avancées ont été enregistrées en 2011, mais le taux de réalisation des mesures prioritaires de la revue conjointe reste insatisfaisant. “Au regard de leur importance pour le secteur, des dispositions devraient être prises en vue de finaliser la réalisation de ces mesures”, a indiqué Mme Markussen, pour qui le droit à l’eau est indispensable pour mener une vie décente.

“Le droit à l’eau est une condition préalable à la réalisation des autres droits de l’homme. Nous vous serions reconnaissants de faire un plaidoyer robuste auprès du gouvernement et de l’Assemblée nationale à cet effet et de veiller à mettre à contribution des mécanismes de financement endogènes afin d’obtenir des ressources additionnelles pour la mise en œuvre de ce droit”, a t-elle ajouté.

Une interpellation qui invite l’ensemble des acteurs : Etat, ONG et association, secteur privé et collectivités territoriales à hâter le pas dans ce cheminement vers les OMD.

Sorgho/Koutou Valérie.

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