Publié le: 21/06/2013
Des préparatifs sont en cours auprès des services de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE), des services d’ingénierie rurale du Commissariat régional du développement agricole (CRDA) et de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), afin d’éviter les perturbations dans l’approvisionnement en eau potable, à Sfax, durant l’été 2013.
A ce propos, le directeur régional du district du sud de la SONEDE, Youssef Essahl, a expliqué, au cours d’une conférence de presse, au siège du gouvernorat, organisée jeudi 20 juin, que ces efforts vont permettre d’éviter toute défaillance semblable à celles que la région avait connu, l’été dernier, et ce en fournissant 130 000 m3 d’eau, par jour, dans la ville de Sfax, soit l’équivalent des besoins maximaux, aux heures de pointe.
Il a ajouté que "depuis le début de l’année dernière, des projets et des programmes ont été realisés pour consolider les ressources de la région, dans le cadre d’un plan qui s’étale de 2012 à 2014 et auquel l’Etat a consacré un budget de 52 millions de dinars.
Ainsi, parmi les interventions effectuées dans le cadre de ce plan, la consolidation des ressources locales en autorisant la SONEDE à forer 3 puits et à lui transférer l’exploitation de 2 autres puits des services agricoles.
Dans le même contexte, 12 km de canaux pour l’arrivée des eaux du nord ont été dédoublés, alors que les équipements de pompage ont été renforcés, dans la station de Karkar, outre la réalisation d’une station de traitement de l’eau à Znatir, à Sousse, et la connexion de 6 nouveaux puits à Sidi Bouzid et d’autres puits à Sfax et dans les régions voisines.
Les participants à la conférence de presse ont évoqué de nombreuses difficultés et problèmes, notamment la multiplication des demandes d’adduction au réseau d’eau potable, l’augmentation exceptionnelle de la consommation, la répétition des coupures d’électricité qui entravent le bon fonctionnement des stations de pompage et les factures impayées qui atteignent un taux de 20 %.
Dans ses réponses, le directeur régional de la SONEDE a mis l’accent sur le déficit financier provenant des pertes dans la vente, surtout que le coût à la production d’un mètre cube d’eau est de 730 millimes, alors qu’il est facturé au consommateur à un tarif de 570 millimes, ainsi que sur les factures impayés, affirmant que ces deux éléments ont un impact direct sur la qualité des services.
Ce projet d’une grande importance stratégique, en raison de l’épuisement des ressources de la nappe phréatique de la région, va permettre de garantir 100 000 m3 d’eau par jour, à partir de 2018, un volume qui sera doublé dans une deuxième étape.
Source: WMC, 20 juin 2013
Nouvelle analogue : Tunisie numérique, 18 janvier 2013.