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Publié le: 20/11/2016

WTD Celebration Burkina.

Pour avoir participé avec succès au projet pilote de l'Etat « Mettre Fin à la Défécation à l'Air Libre (FDAL) », le village de Koalga dans la province de la Sissili a abrité le samedi 19 novembre 2016, la commémoration de la journée mondiale des toilettes.

Dans son communiqué, le Ministre Ambroise Niouga OUEDRAOGO rappelle que plus de 2/3 de la population burkinabè n'a toujours pas accès à des latrines adéquates ou ont recours à la nature pour déféquer. Selon Anne Vincent, représentante résidente de l'UNICEF qui a pris part à la cérémonie commémorative, le manque d'assainissement n'est pas « vraiment et uniquement un problème de pauvreté ». Elle s'explique. « Au Burkina, 14 des près de 20 millions d'habitants ont un téléphone portable. Ce chiffre démontre que le faible accès à l'assainissement n'est pas dû à un manque de moyens ». En raison des « résultats mitigés » produits par les approches d'antan, il est temps selon le ministre de l'eau et de l'assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, de « donner aux populations le leadership dans toutes les actions de développement de leur communauté ». D'où le thème « Accès universel aux services durables d'assainissement : l'engagement communautaire, gage de réussite ».

« On va vous aider à monter dans l'arbre, mais après vous vous débrouillez tout seul »

Pour convaincre ses concitoyens de la nécessité de creuser eux-mêmes leurs latrines, le ministre use de tous les atouts qu'il a à sa disposition. « Dans nos communautés – ne vous en faites pas, moi-même je suis un villageois – on creuse des puits. Un puits peut aller jusqu'à 25 mètres. On les creuse dans le village. Une latrine ne dépasse pas 2 mètres ». Le ministre s'est adressé sans détour aux habitants de Koalaga et celles environnantes venus prendre part à la commémoration de la Journée mondiale des toilettes. Aux villageois, qui attendent un peu d'aide ou tout de l'exécutif et de ses partenaires avant de s'y lancer, le ministre de l'eau et de l'assainissement a été on ne peut plus clair : « Les partenaires vont vous appuyer, mais ne vont pas vous prendre en charge à 100% pour l'éternité. On va vous aider à monter dans l'arbre, mais après vous vous débrouillez tout seul ».

« Un problème complexe dont la solution est quadridimensionnelle »

Pour le Directeur Pays d'IRC Burkina, Juste Hermann NANSI « après l'analyse des échecs des approches en cours, la problématique de l'assainissement familial en milieu rural au Burkina Faso nécessite une réponse quadridimensionnelle : (i) l'autodétermination à l'échelle individuelle et communautaire, (ii) la solidarité familiale extraterritoriale, (iii) le développement d'un marché locale dynamique de biens et services et (iv) la régulation institutionnelle au niveau communale ».


Les détails de cette solution seront bientôt partagés dans nos prochains articles.

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