Responsabilisées pour apporter une assistance technique aux communes dans l’approvisionnement en eau, les directions régionales peinent à jouer leur rôle d’où la nécessité de les former.
Publié le: 28/10/2013
Le Burkina Faso a, depuis 2000, adopté un nouveau cadre règlementaire de gestion des services publics d’eau potable en milieu rural et semi-urbain, communément appelée réforme. Cette politique entérine le transfert intégral de la maîtrise d’ouvrage en matière d’eau potable à la commune. La nouvelle politique prévoit que l’accompagnement et l’assistance technique aux communes, nouveaux maîtres d’œuvre, devraient être apportés par les directions régionales de l’eau, des aménagements hydriques et de l’assainissement (DREAHA).
Pourtant, ces directions nouvellement créées ne semblent pas en mesure d’assumer cette fonction. La majorité des agents ne connaissent pas bien le contenu du cadre règlementaire. La DREAHA de la région du sahel n’échappe pas à cette réalité. C’est pourquoi, Idrissa Bamogo, le directeur général du Sahel, a demandé à l’IRC d’organisation une formation sur la gouvernance des services d’eau potable. Un atelier de formation sera organisé, à cet effet, du 30 septembre au 3 octobre 2013. Pour tous les acteurs, cette formation était indispensable. « On le sait, les compétences eau et assainissement ont été confiées aux communes pour une meilleure gouvernance de la délivrance des services. Cependant l’appropriation effective de cette responsabilité par les communes est un processus d’autant plus lent qu’elles doivent dans la réalité inventer et gérer des services qui n’existaient pas auparavant», constate Dénis Zoungrana, l’un des formateurs.
L’atelier a connu la participation non seulement des agents de la DREAHA, des assistants techniques, des secrétaires généraux et des techniciens eau/assainissement des communes d’Arbinda et de Goragadji Quatre grands thèmes étaient inscrits au programme de l’atelier :
La formation s’est voulue pratique en confrontant les réalités vécues au quotidien, par les différents acteurs, aux prescriptions du cadre règlementaire pour trouver des meilleures modalités de mise en œuvre. Ainsi, l’analyse des indicateurs calculés a permis de formuler des mesures correctives pour aider l’autorité communale dans ses prises de décision. La présente formation est importante car elle ouvre la voie sur un meilleur monitoring et une meilleure gestion des services d’eau potable. Les participants sont sortis des quatre jours de formation avec de solides connaissances sur la politique décentralisée de gestion des services d’eau potable. Chacun sachant désormais ce qui est attendu de lui dans le processus d’approvisionnement en eau potable en milieu rural et semi urbain.