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Sahel / Crise alimentaire

Le Sahel sous la menace d'une grave crise alimentaire

Après le Programme alimentaire mondial et Action contre la faim, Oxfam International attire à son tour l'attention sur la situation alimentaire dans le Sahel. Selon l’ONG, les conditions d’une crise grave sont en train de se mettre en place. Des millions d’habitants des pays sahéliens risquent d’être touchés. Dans certaines zones, la crise est déjà là et il faut agir rapidement pour éviter le pire.

Des éleveurs mauritaniens. Dans certaines parties du Sahel, la pauvreté des pâturages a fait démarrer la transhumance plus tôt que prévu.
Des éleveurs mauritaniens. Dans certaines parties du Sahel, la pauvreté des pâturages a fait démarrer la transhumance plus tôt que prévu. Photo :Irina Fuhrmann / Oxfam
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Les signaux d’alerte se multiplient au Sahel. Une production céréalière en forte baisse par rapport à la précédente campagne, des prix en hausse sur les marchés, un manque de fourrage, des points d’eau peu remplis, autant de signes avant-coureurs d’une grave crise alimentaire.

Dans certaines régions du Mali, explique Mariétou Diaby d’Oxfam Mali, la transhumance a dû commencer plus tôt. « Comme il n’y a pas eu beaucoup de pluie, les pâturages ne sont pas suffisants pour le bétail au niveau des zones qui sont concernées, précise-t-elle. Cela veut dire que les éleveurs sont obligés de migrer plus rapidement. Et donc, les pâturages vont être consommés trop tôt, trop vite. Dans ces conditions-là,  conclut-elle, la soudure pastorale va s’installer plus tôt, probablement vers le mois de février ».

La détresse des émigrés

On voit actuellement se mettre en place au Sahel, d’après Oxfam, toutes les conditions d’une crise alimentaire. Dans certaines zones, les populations ont même déjà des difficultés d’accès à la nourriture. Comme à Tilabéry au Niger où, selon les représentants d’Oxfam, le taux de malnutrition est d’ores et déjà de 13%. La menace est d’autant plus forte que les populations sahéliennes n’ont pas encore eu le temps de reconstituer des réserves après la crise de l’année dernière. Et que certains émigrés pourvoyeurs d’argent ont dû rentrer au pays.

« Il y a beaucoup de familles au Niger qui dépendent de leurs ressortissants qui sont en Libye et en Côte d’Ivoire », souligne Mohamed Ali Agamahna d’Oxfam Niger. « Compte tenu des problèmes de conflit que ces pays ont connu, certains de ces immigrés ont été contraints de revenir sans rien, poursuit-il. Non seulement ils ne sont plus capables de leur envoyer de l’argent mais ils constituent une charge pour eux ».

Selon Oxfam, il est important d’agir dès maintenant. Essayer de limiter dès à présent les effets de la crise coûterait d’ailleurs beaucoup moins cher aux bailleurs de fonds qu’intervenir en pleine urgence humanitaire.

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