L'arrêt des travaux à Gaspé pourrait avoir des impacts financiers à moyen terme pour Pétrolia
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'arrêt des travaux à Gaspé pourrait avoir des impacts financiers à moyen terme pour Pétrolia.
Le président de Pétrolia, André Proulx.
La compagnie a déjà investi plus de 12 millions au puits Haldimand no 4. Abandonner définitivement le gisement pourrait même compromettre la poursuite de ses activités aux puits Bourque et à l'île d'Anticosti. André Proulx est d'ailleurs clair : « Une entreprise qui ne génère pas d'argent ne peut pas continuer éternellement à forer. C'était important d'avoir le projet de Gaspé pour faire rentrer de l'argent dans nos coffres et continuer. »
Jeudi, l'action de Pétrolia (PEA TMX) avait reculé de 4 %, pour s'établir à 99 ¢.
Pour Denis Durand, associé principal chez Jarislowsky-Fraser, la décision de cesser momentanément les forages à Gaspé ralentira tout le programme d'exploration de l'entreprise pour les deux prochaines années. « Cependant, ajoute-t-il, la compagnie ne pouvait pas perdre des mois et des mois en tribulations légales avec la ville de Gaspé et le gouvernement du Québec. »
Abandonner le puits Haldimand numéro quatre entraînerait des pertes nettes de 3 millions de dollars. « Cet argent, pour l'instant, est dépensé. On va être obligé de recommencer à trouver un autre site ailleurs, donc plus de dépenses, donc ça va en fait comprimer les états financiers de Pétrolia », analyse Denis Durand.
Exploration pétrolière en Gaspésie
Par ailleurs, l'entreprise n'entend pas se retirer complètement de Gaspé et demeure optimiste. Sa foreuse demeure d'ailleurs au puits Haldimand no 4. « Je peux peut-être déplacer des maisons, mais je ne peux pas déplacer un gisement », commente le président de Pétrolia.
L'entreprise renverra par contre en Alberta des équipements de forage dont la location lui coûtait 50 000 $ par jour.
Impossible de savoir si Pétrolia a obtenu un dédommagement financier de la part du gouvernement du Québec, qui lui a accordé les permis pour forer. La compagnie a signé une entente de confidentialité avec le gouvernement.
Gaspé s'érige en exemple
Par ailleurs, le maire de Gaspé, François Roussy, a reçu vendredi l'appui d'une vingtaine de municipalités et villes, dont la Ville de Québec. Plusieurs maires songent même à imiter Gaspé en adoptant un règlement similaire pour protéger l'eau potable de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, rappelle que tous sont pour le développement pétrolier au Québec, mais ajoute-t-il, pas à n'importe quel prix.
Il est en accord en cela avec le maire de Gaspé, qui estime que l'exploitation du pétrole doit se faire en respectant la population et en protégeant les sources d'eau potable.